La « vision du monde » de Xi Jinping, une contribution de la Chine à la gouvernance mondiale

Au cours des neuf premiers jours de décembre, quatre événements internationaux qui ont eu lieu en Chine ont attiré l'attention du président Xi Jinping ; il y a soit assisté soit écrit des lettres de félicitations à leur intention.

Bien que les sujets des événements aient varié, allant de la mondialisation économique à la coopération entre les partis politiques, les messages contenus dans les discours et lettres de Xi Jinping ont tous diffusé une vision chinoise de la gouvernance mondiale qui se résume à ceci : « une communauté avec un avenir partagé pour l'humanité ».

Dans son discours liminaire prononcé lors de l'ouverture de la réunion de haut niveau du 1er décembre, qui a vu le Parti communiste chinois (PCC) dialoguer avec les partis politiques du monde, Xi Jinping a décrit quatre images du futur : un monde sûr et libéré de la peur, un monde prospère et d'où la pauvreté a disparu, un monde ouvert, inclusif et sans isolement, ainsi qu'un monde où l'environnement est propre et beau.

Ses lettres, de celle envoyée à la 4e Conférence mondiale de l'Internet le 3 décembre, à celles transmises au Forum Fortune Global du 6 décembre 2017 et au Forum des droits de l'homme Sud-Sud du 7 décembre, contenaient un engagement commun en faveur de l'ouverture et de la coopération.

Xi Jinping a encouragé la construction d'une communauté d'avenir commun dans le cyberespace, promis de favoriser une mondialisation économique « plus ouverte et plus inclusive, plus équilibrée, plus équitable et plus bénéfique pour tous » et appelé les pays en développement à défendre à la fois l'universalité et la particularité des droits de l'homme et à relever progressivement le niveau de protection de ceux-ci.

« La Chine est plus disposée et plus confiante à proposer des idées et des solutions aux problèmes auxquels l'humanité est confrontée », a souligné Zhang Shuhua, directeur de l'Institut d'études de l'information à l'Académie chinoise des sciences sociales.

Depuis sa première présentation par Xi Jinping en 2013, le concept d'une communauté avec un avenir partagé pour l'humanité s'est progressivement cristallisé, soutenu par des initiatives pratiques et des actions concrètes.

Dans son discours du 1er décembre, Xi Jinping a défini « la construction d'une communauté avec un avenir partagé pour l'humanité », reliant étroitement les perspectives et les destins de chaque nation et de chaque pays, partageant les bons et les mauvais moments et faisant de la Terre une famille harmonieuse.

« Le concept d'une communauté avec un avenir partagé pour l'humanité dépasse les différences d'idéologies, de valeurs, de modèles de civilisation et de systèmes politiques, tout en offrant une alternative pour une gouvernance mondiale juste et raisonnable », a dit M. Zhang.

Afin de concrétiser cette vision, la Chine a proposé l'initiative « La ceinture et la route », qui vise à construire des réseaux commerciaux et d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe et à l'Afrique via des routes terrestres et maritimes.

Selon M. Zhang, l'initiative « La ceinture et la route » relie le potentiel de développement de la Chine à celui d'autres pays et a pour objectif de maintenir l'ordre international grâce au développement, incarnant une perspective différente de celle de l'Occident.

Lorsque le protectionnisme et l'isolationnisme ont pris de l'ampleur dans certains pays développés après la crise financière mondiale de 2008, la Chine a réitéré son engagement en faveur de l'ouverture et de la coopération avec les autres pays.

Dans ses lettres adressées à la 4^e Conférence mondiale de l'Internet et au Forum Fortune Global de 2017, Xi Jinping a promis que la porte de la Chine vers le monde ne se fermerait jamais, mais au contraire s'ouvrirait plus largement encore.

La vision du président Xi d'un monde ouvert et inclusif est profondément enracinée dans la trajectoire de développement de la Chine, estime pour sa part Liu Junhong, chercheur à l'Institut chinois des relations internationales contemporaines.

Ayant bénéficié de l'ouverture et de la mondialisation, la Chine est non seulement consciente de l'importance de partager les opportunités et de tirer parti des mérites de chacun, mais aussi de la nécessité de coordonner les efforts pour faire face aux défis mondiaux, tels que les problèmes liés à l'environnement, a rappelé M. Liu.

Lors du 19^e Congrès national du PCC, Xi Jinping a annoncé que le socialisme à caractéristiques chinoises était entré dans une « ère nouvelle ».

« Puisque la Chine a fait des progrès remarquables dans sa propre gouvernance, il est compréhensible qu'elle veuille partager son expérience avec les autres et que les autres soient prêts à l'écouter », a de son côté déclaré Zheng Changzhong, de l'École des relations internationales et des affaires publiques de l'Université Fudan de Shanghai.

Le PCC a adopté une approche en deux étapes pour réaliser l'objectif de faire de la Chine un grand pays socialiste moderne au milieu de ce siècle, après avoir construit une société modérément prospère à tous égards d'ici 2020.

La Chine ressent également le besoin de travailler avec les autres pays et d'en tirer des enseignements pour le traitement des défis auxquels elle fait face dans la réalisation de ces objectifs, a expliqué M. Zheng.