La lutte contre la corruption et l'opulence continue
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-10-2017
De nouveaux efforts sont attendus pour le prochain Congrès national du PCC.
Au cours des huit jours de vacances pour la fête nationale qui eurent lieu ce mois-ci, un ancien jardin impérial du Parc de Beihai dans le centre de Beijing a reçu de nombreux visiteurs chinois et étrangers.
« Avant, ce n’était pas facile d’entrer dans ce jardin, car il était occupé par un restaurant de luxe proposant uniquement ses services à un très petit groupe de personnes », explique un habitant.
Le Hall Yilan était utilisé par l’empereur Qianlong - un souverain du XVIIIe siècle de la dynastie Qing (1644-1911) - pour sa lecture. Celui-ci fut ouvert au public en mai, après le départ du restaurant Fangshan, qui occupait les lieux depuis la fin des années 1950.
Ce changement offre un aperçu des transformations engendrées par la campagne d’austérité mise en œuvre depuis cinq ans par le PCC, dirigé par le secrétaire général du Comité central du PCC Xi Jinping.
La lutte contre la corruption et le renforcement de l’auto-supervision pour éradiquer les modes de vie dispendieux et la bureaucratie excessive de la part des officiels ont été les priorités du Parti depuis le XVIIIe Congrès national du Parti à la fin 2012.
« Notre Parti doit faire face à de nombreux défis et il y a beaucoup de problèmes urgents au sein du Parti qui doivent être résolus, notamment la corruption, l’acceptation de pots-de-vin, la séparation d’avec le peuple [ou encore] la nécessité d’affronter les formalités et la bureaucratie [excessives] engendrées par quelques membres du Parti », indiquait le président chinois le 15 novembre 2012, le jour de son élection.
Le 4 décembre de cette même année, le PCC a publié la règle des « Huit recommandations », exigeant des membres du Parti qu’ils pratiquent une frugalité rigoureuse et qu’ils éradiquent les styles indésirables de travail, tels que le formalisme, l’esprit bureaucratique, l’hédonisme et le goût du luxe. Les pratiques, comme l’utilisation de fonds publics pour acheter des cadeaux, organiser des banquets et s’offrir des vacances, ont été strictement interdites.
Ces règles ont changé de manière fondamentale le style de travail et de vie de nombreuses personnes. A la fin du mois de juillet, près de 244 000 membres du Parti - pour la plupart des officiels à divers niveaux - avaient reçu des sanctions ou des pénalités administratives pour avoir enfreint les « Huit recommandations », selon la Commission centrale pour l’inspection de la discipline (CCID).
Pour rapatrier les officiels corrompus ayant fui à l’étranger et pouvoir les juger, la Chine a renforcé sa coopération avec la communauté internationale.
A la fin du mois d’août, 3339 fugitifs de plus de 90 pays et régions - dont 628 anciens officiels du Parti – avaient été rapatriés en Chine, permettant de récupérer quelque 9,36 milliards de yuans (1,2 milliard d’euros), selon les chiffres de la CCID.
Parmi les 100 fugitifs les plus recherchés de Chine inscrits sur les « notices rouges » d’Interpol (ce qui s’apparente le plus à un mandat d’arrêt international), 48 ont été rapatriés.
Un rapport du Bureau national des statistiques (BNS) indique que près de 93 % de la population chinoise était satisfaite de la campagne anti-corruption du Parti l’année dernière, contre 75 % en 2012.
Malgré ces accomplissements, la direction centrale garde la tête froide. Dans un discours prononcé le 26 juillet, Xi Jinping a déclaré que, même si la population faisait les éloges des efforts rigoureux d’auto-discipline au sein du Parti, la lutte contre la corruption et le renforcement de la supervision interne du PCC devraient toujours continuer.
Yang Xiaodu, ministre de la Supervision et directeur adjoint de la CCID, a indiqué en août que la « dynamique écrasante » contre la corruption devait être encore consolidée et l’auto-supervision du Parti, améliorée.
Le XIXe Congrès national du PCC, qui débutera mercredi, est attendu avec impatience et celui-ci devrait poursuivre la campagne anti-corruption du Parti.
« Au cours des cinq prochaines années, le PCC continuera ses efforts dans la lutte contre la corruption, tout en attachant une importance égale ou plus forte à empêcher l’émergence de la corruption », ajoute Xin Ming, un professeur de l’Ecole du Parti du Comité central du PCC.