Les sociétés chinoises de partage de vélos se lancent dans une course mondiale
La société ofo, un des leaderschinois du partage de vélos, a annoncé le 8 août sa décision designer un accord de coopération avec son partenaire japonaisSoftBank Commerce & Service Corp. pour faire entrer son servicedans l'archipel, seulement cinq jours après le lancement officieldes ses vélos en Malaisie, et une semaine après le lancement de sonservice en Thaïlande.
En même temps, Mobike, principalrival d'ofo, qui n'est pas moins connu que ce dernier, ne traînepas pour conquérir le marché à l'étranger. La société est déjàprésente dans quatre pays à l'étranger, en lançant des dizaines demilliers de vélos oranges dans certaines villes, telles queManchester et Milan.
Considéré comme l'une des "quatregrandes nouvelles inventions chinoises", le service de partage devélos est un produit qui est né il y a moins de deux ans. Lepartage de vélos, qui consiste à louer un vélo via une applicationmobile et le laisser au bord de la route, sans le placer à unendroit fixe, est devenu un mode de vie vert et durable dans lesvilles de Chine.
Encouragés par la stratégie dugouvernement liée à l'innovation et à l'Internet plus, les servicesde partage de vélos explosent et les sociétés dans ce secteurpoussent comme des champignons.
A Beijing comme à Shanghai, desvélos de toutes les couleurs, jaunes, oranges, bleus... sontomniprésents dans tous les coins de la ville. "Dans ce secteur, ilne reste pas assez de couleurs à choisir pour les nouvellesentreprises", dit-on pour plaisanter. Selon le dernier bilan, ilexiste plus de 30 entreprises de partage de vélos en Chine.
Etant un concept qui permet deréduire les embouteillages et de limiter les émissions polluantesdes véhicules, le partage de vélos correspond aux exigences del'époque en matière de protection de l'environnement, et disposed'un énorme potentiel dans le monde. Les opérateurs ambitieuxchinois ont commencé à provoquer une forte concurrence àl'international.
En décembre dernier, ofo s'estimplanté sur le marché singapourien, marquant la première entrée dupartage de vélos chinois sur un marché étranger. Les services de lasociété sont proposés dans cinq autres pays supplémentaires, àsavoir le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Kazakhstan, la Malaisieet la Thaïlande. Aujourd'hui, cette société propose plus de 8millions de vélos dans 170 villes dans le monde.
Mobike a marqué ses premiers pas àl'étranger en mars 2016 en s'implantant aussi à Singapour. En juin,l'entreprise a successivement mis en service ses vélos oranges dansquatre villes à l'étranger : Manchester et Salford au Royaume-Uni,Fukuoka-ken et Sapporo au Japon.
En un peu plus d'un an, elle aréalisé un succès prodigieux. Aujourd'hui, cette société compte 100millions d'utilisateurs enregistrés et plus de 6 millions de vélosdans environ 150 villes dans le monde. Chaque jour, plus de 25millions de voyages à vélo sont effectués via l'application Mobike.La société ambitionne de couvrir au moins 200 villes dans le monded'ici la fin de l'année.
Bien que le service de partage devélos ait été inventé par les pays occidentaux, les opérateurschinois ont surpris le monde en faisant évoluer cette inventiongrâce à un service de partage de vélos sans station. Face auxrivaux étrangers, le modèle chinois du partage de vélos offre auxusagers étrangers un service plus pratique et une meilleureexpérience du vélo.
Tetsuo Kuramitsu, directeur de laSoftBank C&S Corp. a déclaré qu'il espérait qu'ofo pourraitservir au mieux les habitants et aider les villes japonaises àaméliorer la circulation et l'environnement.
Pour le lancement du service deMobike à Manchester, Andrew Taylor, responsable du plan detransport au sein de l'Université de Manchester Metropolitan, aindiqué : "Nous sommes très enthousiastes suite au lancement duprogramme Mobike. Ce programme signifie que le vélo pourraitdevenir un moyen de déplacement plus pratique et abordable et noussommes confiants dans l'idée que Mobike contribuera à une plusgrande utilisation du vélo dans la ville".
Les entrées de Mobike et d'ofo surles marchés étrangers peuvent être considérées comme un essai,alors que le nombre de vélos proposés reste encore bas. Quant à lastratégie de développement commercial, les responsables des deuxsociétés ne cachent pas leur ambition de conquérir le monde. Sil'on prend en considération l'énorme succès du partage de vélos enChine, le marché à l'étranger reste vaste.
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