Le rôle clé des BRICS dans la protection du libre-échange

La Chine va davantage ouvrir son marché pour les importations des autres pays des BRICS et s'engager dans une campagne contre le protectionnisme avec le Brésil, la Russie, l'Inde et l'Afrique du Sud.

« Le commerce et l'investissement sont des moteurs économiques vitaux pour les pays des BRICS [et] ils ont un potentiel profond », a déclaré Wang Shouwen, le vice-ministre du Commerce, lors d'une conférence de presse.

« En 2016, les BRICS s'accaparaient 23 % du PIB mondial contre 12 % il y a seulement une décennie… mais ils n'ont représenté que 16 % du commerce mondial, 16 % du total des investissements étrangers et 12 % des investissements vers l'extérieur », a-t-il ajouté.

Wang Shouwen a indiqué que la Chine ouvrirait encore son marché pour les autres pays des BRICS et augmenterait ses importations, étant donné leur forte complémentarité dans le commerce :

« Par exemple, les produits agricoles du Brésil, les produits médicaux de l'Inde, les produits énergétiques de la Russie et le vin d'Afrique du Sud sont tous les bienvenus en Chine. [...] Au cours des six derniers mois, les importations en provenance des pays des BRICS ont augmenté de 33 % en glissement annuel. »

Le ministère a organisé une rencontre de deux jours - le 1er et 2 août - à Shanghai entre les ministres du Commerce des BRICS, en amont de la Rencontre des dirigeants des BRICS qui se déroulera en septembre à Xiamen, dans la province du Fujian.

Selon Wang Shouwen, alors que les protectionnistes font preuve de scepticisme envers le commerce multilatéral, la Chine espère que les nations des BRICS pourront faire face aux sceptiques comme une équipe unie et construire un mécanisme de commerce suffisant. Pour renforcer les liens commerciaux, la Chine organisera par ailleurs une exposition internationale des importations à partir de 2018 :

« Cette exposition permettra d'aider le commerce et de stimuler l'investissement. [...] Nous espérons que les pays des BRICS y joueront un rôle actif, permettant ainsi de faire entrer davantage de biens sur le marché chinois. »

Zhang Shaogang, le directeur général du Département du commerce international et des affaires économiques du ministère du Commerce, a déclaré que les plateformes chinoises de e-commerce avaient gagné en popularité au sein des entreprises dans les autres pays des BRICS :

« Nous espérons optimiser le mécanisme du e-commerce, encourager l'interaction industrielle et montrer le bon exemple dans la coopération du e-commerce entre les pays en développement. »

Concernant l'investissement, Wang Shouwen a indiqué que les pays des BRICS avaient réalisé des progrès pour faciliter l'investissement multilatéral :

« Les BRICS ont proposé des plans d'action pour faciliter l'investissement en 2014 et le Sommet du G20 s'est accordé sur les principes directeurs pour les investissements mondiaux. [...] La rencontre de cette année permettra de faciliter encore les investissements. »

Le marché chinois bénéficiera à ses partenaires des BRICS dans de nombreux secteurs, notamment les biens de consommation d'Afrique du Sud et de Russie.

Neil Wang, le président de l'unité Chine au sein de l'entreprise international de conseil Frost & Sullivan, a déclaré que la Chine s'ouvrait à différents secteurs, notamment le commerce des diamants :

« En 2016, la Chine a été le principal consommateur et la principale destination d'exportation des diamants pour l'Afrique du Sud et la Russie, et la demande en diamants n'a cessé de croître depuis 2012. »

Par ailleurs, « ces deux pays sont des partenaires importants de la Chine dans l'initiative des nouvelles Routes de la soie. Sa relation commerciale avec eux aura une influence profonde sur le marché chinois du diamant et des bijoux. »