(FCR) La pelle traditionnelle chinoise Luoyang contribue à la découverte d'une ancienne ville de l'Asie centrale (2)

Par : Lisa |  Mots clés : Chine, Ouzbékistan, archéologie
French.china.org.cn | Mis à jour le 12-05-2017

M. Wang a découvert que la texture du sol était assez différente de celle du sol en Chine.

"Il y a du sol très mou. En Chine, vous ne penseriez pas qu'il s'agit du sol d'un mur. Mais ici, après avoir comparé différents échantillons de sol, nous avons découvert que certains sols mous étaient un peu particuliers et qu'ils pouvaient être ce que nous cherchions", a expliqué M. Wang.

Chaque soir, M. Wang et ses collègues comparent les échantillons de sol extraits de différents trous et discutent des possibles emplacements des murailles de la ville.

Une percée a été réalisée à l'automne de l'année 2016. Des signes indiquaient qu'il aurait pu exister une muraille de ville dans la partie est des ruines.

M. Zhu a décidé de creuser une petite fosse dans cette zone et ils ont découvert les murailles extérieures.

"Une fois que nous avons fait la découverte, il était plus facile de localiser la muraille", a indiqué M. Zhu.

Ce résultat a impressionné l'équipe ouzbèke.

"Vous n'êtes pas seulement un technicien. Vous êtes un vrai expert", a dit Bokijon Matbabaev, chef de l'équipe ouzbèke.

Les fouilles suivantes ont mis au jour les murailles extérieures de la ville dans les trois autres directions, élargissant ainsi la superficie de la ville de 500 sur 800 mètres à 2.100 sur 1.300 mètres et indiquant qu'elle était la plus grande ville dans la vallée de Ferghana il y a 2.000 ans.

L'équipe a également déterré un atelier d'artisanat et un cimetière. Des hypothèses précédentes suggéraient que Mingtepa n'était qu'un fort de garnison temporaire pour les nomades. La découverte de l'atelier et du cimetière prouve que Mingtepa était une antique cité.

"Avec une si grande zone et une structure composée à la fois d'une ville intérieure et d'une ville extérieure, Mingtepa devait être une cité importante dans l'Etat de Dayuan il y a deux millénaires. Les résultats de ces fouilles effectuées au cours des cinq dernières années dépassent de loin tout ce que nous avons accompli ces dernières décennies", a estimé M. Matbabaev.

"Le patrimoine culturel de la Chine est riche, par conséquent, les archéologues chinois ont acquis de l'expérience et un savoir-faire précieux dans le domaine de l'archéologie", a indiqué Wang Wei, directeur de l'Institut de l'archéologie de l'ACSS à l'époque.

TALENT RESPECTE

Travailler en Ouzbékistan est une expérience unique pour M. Wang, qui n'avait jamais eu la chance de côtoyer des étrangers en Chine.

"Je trouve les paysans ouzbeks très polis et bien élevés", a commenté M. Wang. "Ils s'embrassent souvent. Ils me saluent poliment chaque jour. Cela m'a vraiment marqué".

M. Wang n'a pas de diplôme universitaire et était paysan avant d'apprendre les techniques d'utilisation de la pelle Luoyang à l'âge de 27 ans. En effet, c'est en forgeant qu'on devient forgeron, et Wang Cunjin a perfectionné ses techniques après des années de pratique.

En Ouzbékistan, comme il a fait d'importantes découvertes, il a été considéré comme quelqu'un de talentueux et est devenu célèbre. Le site des fouilles fut ouvert aux habitants et élèves locaux. Un jour, un étudiant est venu lui demander un autographe.

"Je n'avais jamais vu ça. Je ne savais pas quoi écrire. Finalement, j'ai écrit 'étudier dur'", a-t-il raconté.

M. Wang a peu de loisirs. En Ouzbékistan, il faisait rarement des achats mais il a néanmoins acheté quelque chose qu'il a ramené chez lui.

"C'est une assiette avec des motifs magnifiques. La culture locale est raffinée", a indiqué M.Wang. "Maintenant, je propose à mes invités des fruits sur cette assiette".

DAVANTAGE DE COOPERATION

"En 2011, Mingtepa était le premier projet étranger d'un institut d'archéologie du niveau d'Etat de la Chine", a fait remarquer Wang Wei.

"Depuis la mise en oeuvre de la politique de réforme et d'ouverture, des équipes archéologiques venant d'une dizaine de pays se sont rendues en Chine pour plus de 70 projets de coopération. Mais c'est la première fois qu'un institut d'archéologie du niveau de l'Etat part à l'étranger".

Depuis cinq ans, ce projet démontre l'importance de l'archéologie chinoise.

La Chine compte aujourd'hui plusieurs équipes archéologiques engagées dans plusieurs projets conjoints, notamment au Vietnam, au Cambodge, au Laos, au Pakistan, en Ouzbékistan, au Tadjikistan, au Kazakhstan, au Kirghizistan, en Iran, en Egypte, au Kenya et au Honduras.

L'ACSS a établi en mars un centre de recherche sur le travail de l'archéologie à l'étranger.

"La Chine a des avantages dans le travail archéologique le long de la Route de la Soie", a indiqué M. Wang, directeur de ce nouveau centre.

"Les documents historiques chinois ont des archives historiques concernant de nombreux pays le long de la route. Les civilisations se sont influencées mutuellement le long de la route. Certains objets antiques déterrés paraissent très étranges pour les archéologues européens, mais les experts chinois les reconnaissent aisément".

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Source: Agence de presse Xinhua
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