La Chine offrira des récompenses allant jusqu'à 500 000 yuans pour la dénonciation d'espions étrangers

La capitale chinoise intensifie sa campagne contre l'espionnage, en offrant des récompenses allant de 10 000 à 500 000 yuans (1500 à 73 000 dollars) aux citoyens qui dénonceront de possibles espions.

Le besoin « urgent » de nouvelles mesures pour se prémunir contre l'espionnage étranger est une externalité négative de la politique de réforme et d'ouverture de la Chine, a estimé hier le journal étatique Beijing Daily.

« Des organes de renseignement étrangers et d'autres forces hostiles ont saisi l'occasion de saboter notre pays par l'infiltration politique, la division et la subversion, le vol de secrets et la collusion », a-t-il ajouté.

Le Bureau de sécurité nationale de la capitale encourage les citoyens à participer aux efforts de contre-espionnage, en offrant des récompenses pour toute information sur des espions, a rapporté le journal.

Le gouvernement a acquis de nouveaux pouvoirs pour protéger la Chine grâce à l'adoption de la loi de sécurité nationale en 2014, suivie de mesures de lutte contre le terrorisme, de gestion des ONG étrangère et de sécurité informatique.

En avril dernier, la Chine a lancé une série d'avertissements à propos de l'espionnage, publiant des détails jusqu'ici secrets sur des affaires d'espionnage dans les médias d'Etat et soulignant comment les relations amoureuses peuvent être utilisées comme moyen d'obtenir des informations sensibles.

Travailler avec des employés d'organisations publiques pour nuire aux intérêts nationaux de la Chine, encourager la défection et acheter des secrets d'Etat sont des comportements d'espionnage potentiels qui doivent être signalés, a déclaré le journal.

La découverte d'équipements d'espionnage, notamment des appareils d'enregistrement et de surveillance, peut apporter des preuves amenant une récompense plus élevée.

Par exemple, les pêcheurs de la province côtière du Jiangsu, dans l'est de la Chine, ont été récompensés en janvier pour avoir découvert un dispositif suspect qui s'est avéré recueillir des données à destination de l'étranger.

Les individus qui exploitent ces nouvelles mesures pour accuser à tort des rivaux seront punis, avertit le document, mais les erreurs de bonne foi ne donneront pas lieu à des sanctions.