La Chine en bonne voie sur la pollution atmosphérique

Hier, le ministre de la Protection environnementale, Chen Jining, a indiqué que la Chine se dirigeait dans la bonne direction pour lutter contre la pollution atmosphérique, même s'il reste encore beaucoup de travail à faire.

Au cours des trois dernières années, les jours de bonne qualité de l'air dans la région Beijing-Tianjin-Hebei, le delta du fleuve Yangzi et le delta de la rivière des Perles ont augmenté, a-t-il indiqué en marge de la session parlementaire annuelle à Beijing.

La densité des PM2,5 - des particules fines dangereuses pour la santé et engendrant des brouillards de pollution (smog) - dans les trois régions a chuté de plus de 30 % entre 2013 et 2016. Cette amélioration montre que la Chine est « sur la bonne voie » en ce qui concerne la pollution atmosphérique. Cependant, la campagne contre la pollution atmosphérique ne pourra pas se terminer en deux ou trois années, mais nécessitera un temps relativement long.

Alors que le pays entame sa quatrième année de « guerre contre la pollution », le ministre de l'Environnement a indiqué que la Chine avait réalisé des progrès plus rapides que les pays développés dans la lutte contre la pollution, mais qu'elle devait encore travailler pour que les entreprises et les autorités locales se mettent en conformité.

Les alertes à la pollution sont fréquentes dans le nord de la Chine notamment lors des hivers rigoureux, lorsque la demande en énergie assurée par le charbon augmente fortement. Depuis le milieu du mois de décembre dernier, une grande partie du nord de la Chine a subi des épisodes successifs de smog, plaçant des dizaines de villes en état d'alerte rouge.

Le ministère de l'Environnement a nommé et humilié publiquement des dizaines d'entreprises et de gouvernements locaux pour leurs défaillances dans l'application des restrictions d'urgence sur la production industrielle et le trafic routier.

Selon Chen Jining, la « capacité environnementale » de la Chine est bien plus faible en hiver et les mesures visant à résoudre la pollution hivernale ne sont pas « très claires », la mise en œuvre étant le facteur clé.

Le ministre a indiqué que les gouvernements aux niveaux de la base constituaient le « maillon faible » en matière d'application des lois environnementales. Il a également révélé que 18 équipes d'inspection avaient déjà été organisées pour ratisser la région Beijing-Tianjin-Hebei à la recherche d'indices sur des violations environnementales commises lors des épisodes de smog important.

Celles-ci devraient se concentrer sur 400 points sensibles responsables d'environ 40 % des émissions de la région et tenter de s'attaquer aux pollueurs « dispersés » et de petite taille, dont les chaudières à charbon.

L'année dernière, les autorités environnementales ont infligé 124 000 sanctions à des entreprises pour des actes répréhensibles au niveau environnemental. Les amendes ont totalisé 6,63 milliards de yuans (905 millions d'euros), soit une augmentation de 56 % sur l'année précédente.

Face aux pratiques illégales, la Chine renforcera l'application des lois pour maintenir une position ferme et pratiquera la « tolérance zéro ».