Elaboration de nouvelles règles pour assurer la probité des équipes disciplinaires

Par : Vivienne |  Mots clés : supervision
French.china.org.cn | Mis à jour le 09-01-2017

Les 500 000 enquêteurs de lutte contre la corruption du pays seront placés sous une supervision plus stricte après l'adoption dimanche d'un règlement visant à établir des standards pour les enquêtes.

Les experts ont indiqué que le règlement, adopté lors de la réunion plénière annuelle du principal organisme anticorruption, la Commission centrale pour l'inspection de la discipline du Parti communiste chinois, contribuera à assurer la probité des équipes disciplinaires, après le scandale impliquant certains enquêteurs corrompus.

Le règlement, dont les détails n'ont pas été publiés, définit des normes claires sur la façon de suivre les informations concernant des affaires de corruption, sur la vérification et l'examen des dossiers, ainsi que sur la récupération de l'argent sale, indique un rapport publié sur le site de l'organisme dimanche.

Le texte encourage également les enregistrements audio et vidéo tout au long des interrogatoires et la mise en place d'un système d'enregistrement des individus qui tentent de se renseigner ou d'intervenir dans les affaires de corruption, ajoute le rapport.

« La confiance (dans les autorités disciplinaires) ne doit pas remplacer toute surveillance », indiquait dimanche le communiqué publié après la réunion. « Nous devons nous assurer que le pouvoir accordé par le Parti et par le peuple ne fait pas l'objet d'abus. »

De nombreux membres de la Commission qui ont assisté à la réunion de trois jours ont dit avoir senti qu'une pression croissante était exercée sur les cadres disciplinaires. Ces dernières années, le président Xi Jinping a à maintes reprises exigé des fonctionnaires un « nettoyage » pour assurer que l'équipe disciplinaire soit digne de confiance.

« En tant que professionnels chargés de faire appliquer les règles contre le détournement d'argent, nous devons être les premiers à être contrôlés », a opiné Liu Qifan, directeur de la Commission dans la région autonome de Mongolie intérieure.

La Chine a lancé une vaste campagne anticorruption et d'austérité lorsque la nouvelle équipe dirigeante du PCC a été élue à la fin de l'année 2012.

Xi Jinping a déclaré vendredi que des années d'efforts ont empêché la propagation de la corruption, et qu'une « dynamique écrasante » contre le détournement d'argent a pris forme.

Cependant, certains responsables de la discipline ont acquis un sens excessif d'importance avec la priorité donnée à la lutte contre la corruption, et un petit nombre d'entre eux ont relâché leur retenue et sont eux-mêmes tombés dans la corruption, a déploré Wang Yanfei, directeur de la Commission dans la province du Sichuan.

Depuis la fin de l'année 2012, plus de 7900 cadres disciplinaires de tout le pays ont été sanctionnés pour divers actes répréhensibles, dont 17 hauts responsables de la Commission mis en examen, selon les chiffres de l'organisme.

La semaine dernière, un documentaire télévisé en trois parties produit par la Commission, intitulé Pour forger le fer, il faut être fort soi-même, a donné au public un aperçu rare des cadres de la Commission jugés coupables de corruption.

Le documentaire évoque les dossiers de dix anciens hauts cadres de la lutte contre la corruption, notamment celui de Zhu Mingguo, qui était autrefois en charge de cette lutte dans la province du Guangdong.

Dans le documentaire, ce dernier, qui a été jugé coupable en novembre d'avoir accepté des pots-de-vin d'une valeur de 141 millions de yuans (20,4 millions de dollars), admet avoir abusé de son pouvoir. Il reconnaît avoir reçu plus d'un millier de bouteilles d'alcool de luxe en cadeaux, et d'avoir commencé à recevoir des pots-de-vin dans les années 1990.

« Il est très rare que la Commission fasse un tel documentaire pour la publicité », a souligné Xie Chuntao, directeur du bureau du doyen de l'École du Parti du Comité central du PCC. Il a ajouté que cette décision reflète également la volonté de la Commission de renforcer son auto-surveillance.

Wu Hui, professeur associé à l'École du Parti du Comité central du PCC, a déclaré qu'il était temps d'établir des règles encadrant la conduite des inspecteurs disciplinaires, car « cela montre au public qui supervise les responsables de la discipline ».

Le nouveau règlement contribuera à maintenir sous contrôle le pouvoir de supervision et à rendre le travail des autorités disciplinaires plus transparent et standardisé, a-t-il ajouté.

 

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page