La gouvernance de la Chine aux yeux d’une écrivaine canadienne

Par : Sofia |  Mots clés : Longue vie ,PCC,Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 03-11-2016

Depuis que je vis en Chine (1991), mes concitoyens canadiens me demandent comment je peux vivre sous un régime communiste. Car pour eux, communisme rime avec dictature, monolithisme et unilatéralité.

La Chine est, depuis 1949, une république, tout comme la France et les Etats-Unis. Elle est une république populaire, ce qui signifie « orientée vers le peuple ». Au début de la Chine nouvelle (1949), seules les classes désignées par les quatre petites étoiles du drapeau chinois avaient droit au chapitre. Ces classes étaient les travailleurs, les paysans, la petite bourgeoisie et les lettrés, tous réunis en cercle autour de la grande étoile du Parti communiste.

Au fur et à mesure du développement démocratique, on a intégré, à l'Assemblée populaire nationale, des gens d'affaires ou entrepreneurs, des écrivains, des acteurs, des artistes, des scientifiques ; bref, on a élargi l'APN à tous les groupes qui forment notre société. Il va sans dire que les 55 ethnies minoritaires sont représentées, et même surreprésentées, à l'APN. Toutes les religions ont aussi leurs délégués.

Par ailleurs, hors de Chine, plusieurs croient que les Chinois sont privés de liberté de parole. C'est une idée erronée. Les gens ne sont jamais arrêtés et emprisonnés pour avoir « pensé » différemment de l'idéologie officielle. Il existe des sites où l'on peut communiquer avec les membres du gouvernement, apporter des suggestions, et exprimer ce que l'on pense. On peut aussi mentionner des problèmes sociaux qu'on voudrait voir le gouvernement prendre en main pour les réduire et les éliminer.

Oui mais… diront certains, des Chinois sont souvent arrêtés parce qu'ils sont contre le gouvernement. Attention ! Personne n'est jamais arrêté pour « avoir » un point de vue différent, mais il peut l'être pour avoir répandu des idées et paroles visant à soulever le peuple et déranger l'ordre public. On n'est pas arrêté pour ce qu'on pense mais pour ce qu'on fait. L'union fait la force, et la division n'apporte rien qui vaille.

Cette formule politique – qu'un seul parti gouverne – ne signifie pas qu'il n'existe qu'un seul parti en Chine, ni que tous les Chinois sont communistes. Si le Parti communiste détient le pouvoir, huit partis minoritaires, dont la Ligue démocratique de Chine, l'Association chinoise pour la promotion de la démocratie, le Parti démocratique des paysans et des travailleurs, dont la coordination est assurée par la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), travaillent avec le PCC à réaliser les plans quinquennaux. Ces partis démocratiques ne forment pas une opposition ; ils donnent des avis et proposent des façons de procéder.

Le PCC est là pour prendre soin du pays, et il le fait bien : réduire la pauvreté, développer l'éducation, moderniser l'agriculture, améliorer les transports, généraliser les soins de santé de base gratuits, améliorer la participation de la Chine aux affaires mondiales. On voudrait sans doute accélérer la marche du progrès. N'oublions pas qu'à la fondation de la Chine nouvelle dont nous venons de célébrer le 67e anniversaire, tous les Chinois étaient pauvres ; aujourd'hui, l'éducation de neuf ans est obligatoire et gratuite, les travailleurs jouissent de pensions de retraite, d'assurances médicales, et parmi les riches les plus riches du monde, les Chinois ne se comptent plus. Il ne faut pas demander l'impossible : la Chine est immense, sa population représente 22 % de la population mondiale, et les problèmes sont nombreux. Bien qu'on ne puisse tout faire à la fois, dans tous les domaines, la Chine progresse à vue d'œil !

Le PCC s'attaque aussi aux obstacles majeurs qui entravent le progrès social, comme la corruption. De mandat en mandat, j'ai vu les présidents de Chine renforcer leur poigne. Dès que Xi Jinping est arrivé à la tête du pays, il a condamné le gaspillage – souvent une forme de corruption – et a promis de faire un grand ménage au sein du Parti pour combattre la corruption et veiller à ce que les membres du Parti, en particulier ceux qui occupent des fonctions gouvernementales, respectent la discipline. Cela a entrainé d'innombrables arrestations. Bien que la presse étrangère cite cette ambitieuse campagne anticorruption pour critiquer l'autoritarisme du PCC, pour ma part, je ne puis qu'en être heureuse et souhaiter longue vie au PCC !

 

par Lisa Carducci

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