Le développement de l'Afrique a besoin des expériences chinoises (PAPIER D'ANGLE)
"En plus des investissements chinois, nous avons aujourd'hui de plus en plus besoin des expériences de développement de la Chine", a déclaré la semaine dernière le vice-ministre zimbabwéen de l'Industrie et du Commerce, Michael Bimha, à l'occasion d'une foire internationale pour l'investissement tenue à Xiamen, dans la province chinoise du Fujian (sud-est).
"Nous cherchons à introduire les expériences chinoises dans plusieurs domaines, notamment dans l'industrialisation, la réforme et l'ouverture", a précisé M. Bimha. "Nous sommes particulièrement intéressés par les zones économiques spéciales chinoises".
Pour lui, la Chine est sortie de la phase de développement où se trouve actuellement le Zimbabwe, et pourrait fournir à ce dernier des exemples d'excellence grâce aux relations de plus en plus étroites entre les deux pays.
La Chine est depuis plusieurs années le plus grand investisseur au Zimbabwe. En 2015, le commerce bilatéral entre les deux pays a atteint 1,3 milliard de dollars. Quant aux échanges entre les peuples, le nombre de visiteurs chinois au Zimbabwe a augmenté de 32% au cours du premier semestre 2016
Selon l'ancien économiste en chef de la Banque mondiale Lin Yifu, la Chine et l'Afrique jouent des rôles qui se complètent dans l'économie mondiale.
"La Chine manque relativement de ressources naturelles, lesquelles sont abondantes en Afrique. L'Afrique a elle besoin d'infrastructures, dont la technologie et l'investissement sont un des atouts chinois", a raisonné M. Lin.
"Le secret du miracle chinois est que la Chine a pleinement profité à la fois des marchés et des ressources domestiques et étrangères. Cette expérience est aussi applicable en Afrique", a-t-il poursuivi.
M. Lin s'est rendu 14 fois en Afrique lorsqu'il occupait ses fonctions à la Banque mondiale. D'après lui, l'important pour l'Afrique est de transformer sa population rurale en main d'oeuvre industrielle, afin de saisir l'opportunité fournie par la Chine lorsqu'elle tente de transférer sa surcapacité à l'étranger.
"L'Afrique fait face à une opportunité d'industrialisation plus importante que jamais, et pourrait certainement bénéficier des expériences chinoises, notamment concernant la prise de décisions politiques et économiques et la grande efficacité de leur mise en oeuvre", a indiqué Guo Li, directeur du Centre pour la coopération industrielle Sud-Sud de l'ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le développement industriel).
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