La décision sur la mer de Chine méridionale, un « chiffon de papier » intrinsèquement partial et injuste

Par : Vivienne |  Mots clés : mer de Chine méridionale
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-07-2016

Comme on pouvait s'y attendre, le tribunal arbitral sur la mer de Chine méridionale de La Haye a rendu une décision outrageusement unilatérale dans la procédure engagée par les Philippines.

Les Philippines, ainsi que quelques autres pays, peuvent se réjouir du renversement des revendications territoriales de la Chine opéré de facto par le tribunal. Mais, pour autant, il n'y a pas la moindre supériorité morale à revendiquer ici, parce que la décision qui a été rendue est intrinsèquement partiale et injuste, et par là-même non exécutable.

Cette décision est un « chiffon de papier » destiné au néant, car il ne fait rien, sauf de révéler la dégénérescence de ce tribunal en un instrument politique.

Le caractère mort-né de la décision était prédestiné, pas seulement à cause de la position de la Chine qui avait annoncé dès le début qu'elle n'y participerait pas et ne l'accepterait pas, ce qu'elle a réitéré mardi après que la décision a été annoncée.

Mais, plus important encore, parce que la Chine est dans son droit en affirmant qu'elle sauvegarde le droit international en fondant sa position en stricte conformité avec le droit international et sur des bases jurisprudentielles solides.

La décision du tribunal va avoir pour conséquence inévitable d'intensifier des échanges déjà tendus. Washington, qui piétine la loi tout en prétendant qu'elle la « respecte », ne laissera sûrement pas échapper l'occasion qu'offre cette décision pour vilipender Beijing, et par la même occasion de montrer tout son mépris pour le droit international coutumier et sa réticence à ratifier la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer.

Mais avec des activités militaires qui ont atteint des niveaux sans précédent en mer de Chine méridionale, il n'y a plus aucune garantie qu'une escalade de la guerre des mots ne se transforme pas en quelque chose de plus grave.

Tout en se préparant à une « guerre juridique » peut-être sans fin, la Chine devrait également certainement, et doit, se préparer pour le pire des scénarios, y compris de possibles collisions militaires.

Cependant, la Chine sait que la paix sert au mieux ses intérêts à long terme, et les intérêts de tous, dans la région.

A présent, pour la Chine, le test consiste à savoir si elle peut parvenir aux « arrangements provisoires pragmatiques » qu'elle a proposés. Cela implique d'offrir des options attrayantes, et d'obtenir une réponse positive de la part des autres demandeurs.

Dans le même temps, que les États-Unis se rassurent : leurs opérations navales resteront toujours inutiles, car, en dépit de sa colère compréhensible, la Chine a de nouveau promis de « respecter et soutenir » la liberté de navigation et de survol pour tous les pays, et de protéger les canaux de transport internationaux passant par la mer de Chine méridionale.

À ce stade, tout au moins, Beijing est prête à « faire tous les efforts pour prendre des dispositions provisoires pragmatiques, notamment en développant conjointement les zones correspondantes ».

Ainsi, même si des tiers enthousiastes peuvent leur fournir toutes les munitions dont ils ont besoin pour faire face à la Chine, si les parties concernées souhaitent vraiment rechercher des solutions pacifiques aux conflits, ils ne devraient pas laisser passer l'occasion avant que la Chine ne ferme la porte aux négociations.

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