Après l'alerte rouge, Beijing va redoubler d'efforts pour lutter contre le smog
La première alerte rouge au smog déclenchée à Beijing a été levée jeudi, grâce au vent qui a éclairci le ciel, mais désormais, les responsables vont intensifier les efforts de lutte contre le smog, plutôt que de simplement se contenter d'attendre le vent.
Li Shixiang, vice-maire de Beijing, a ainsi annoncé que le nombre actuel de stations de surveillance de la qualité de l'air -36 actuellement- sera doublé, ajoutant que « des véhicules de surveillance mobile seront également utilisés ».
Tout en évoquant l'amélioration de la qualité de l'air, il a parlé à la presse de projets de réduction de la consommation de charbon, de limitation de l'utilisation des voitures, de réduction de la pollution industrielle et de contrôle de la poussière des chantiers de construction.
Selon M. Li, Beijing dispose d'un budget de 770 milliards de yuans (108,93 milliards d'euros) depuis 2013 pour lutter contre le smog jusqu'en 2017.
La densité des PM 2,5, de minuscules particules en suspension et particulièrement dangereuses, s'est montée en moyenne à 74 microgrammes par mètre cube dans les 11 premiers mois de cette année, en baisse de 16,6% par rapport à l'an dernier.
Des responsables de la municipalité de Tianjin et de la province du Hebei, voisines de Beijing, étaient également présents lors de la conférence de presse, pour parler de coopération inter-régionale contre le smog.
« Nous devons améliorer le système d'alerte précoce et de prévision », a ainsi déclaré Yin Hailin, vice-maire de Tianjin. Yang Chongyong, vice-gouverneur exécutif du Hebei, a quant à lui souligné que des mesures d'urgence pourraient permettre d'abaisser le niveau de la pollution de 20 à 30%. « Nous devrions avoir plus d'échanges d'informations et prendre des mesures en temps opportun », a-t-il dit.
Lundi, Beijing a déclenché sa première alerte rouge à la pollution de l'air depuis la création du système d'intervention d'urgence à quatre niveaux en octobre 2013.
Les applications de qualité de l'air sur smartphone, populaires chez les Pékinois, ont montré des chiffres de l'Indice de la qualité de l'air (IQA) de plus de 200 pour la quasi-totalité des stations de surveillance réparties à travers la ville.
Durant l'alerte, les écoles ont été fermées, les travaux sur 3 500 chantiers de construction en plein air suspendus, et 2100 usines ont reçu l'ordre d'arrêter leurs activités. Beijing a également fermé plusieurs tronçons de route pour réduire la circulation. Dans le même temps, le bureau municipal de protection de l'environnement a contrôlé 587 responsables majeurs de rejets de polluants mardi et a découvert que 38 d'entre eux n'avaient pas suivi les ordres de suspension de la production.
Selon le ministère de la Protection de l'environnement, les mesures d'urgence ont permis de réduire les émissions de polluants à Beijing de 30% le premier jour de l'alerte rouge.
Pour sa part, Li Shixiang pense que l'application de la loi devrait également être améliorée. « Il y a des entreprises qui ferment pendant que vous les contrôlez et qui rouvrent dès que vous êtes parti », a-t-il souligné.
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