Beijing : le smog disparaît grâce à l'alerte rouge, selon des experts
La toute première alerte rouge au smog et à la pollution atmosphérique lancée à Beijing en début de semaine a permis d'empêcher la situation de s'aggraver, ont annoncé des experts de l'environnement mercredi.
La capitale chinoise a en effet été placée en alerte rouge mardi matin et celle-ci devrait être levée ce jeudi midi.
Mardi, l'état d'urgence avait déjà permis de réduire la concentration de particules PM2,5 dans l'air de 10 %, selon Cheng Shuiyuan, directeur de la faculté d'ingénierie de l'énergie et de l'environnement à l'Université de technologie de Beijing.
Son équipe a étudié les effets des mesures d'urgence adoptées par le gouvernement dans le cadre de l'alerte rouge.
L'Académie de recherche en sciences environnementales de Chine, dépendante du ministère de la Protection de l'environnement, a également procédé à des analyses en temps réel des sources de la pollution atmosphérique pour la première fois.
Selon Chai Fahe, directeur adjoint de l'académie, la quantité de nitrates dans l'air, un des polluants principaux dans les gaz d'échappement des véhicules, avait réduit de moitié mardi grâce au déclenchement de l'alerte rouge.
Ce dernier précise que les chiffres de la pollution prouvent que la circulation alternée est efficace et que les autres efforts consentis par les autorités, comme la réduction de la consommation de charbon, ont également participé à la baisse des émissions. Pendant l'alerte rouge, la circulation alternée permet aux véhicules de circuler un jour sur deux, en fonction du dernier chiffre sur leur plaque d'immatriculation, pair ou impair.
Les autorités ont également fait fermer de nombreuses usines, les écoles primaires et les écoles maternelles.
A 17 h mercredi, l'indice des particules PM2,5 en suspension dans l'air était de 233 à Beijing, toujours quatre fois supérieur au niveau de sécurité, selon un communiqué des autorités municipales. Le smog devrait par ailleurs persister jusque jeudi aux environs de midi, lorsque l'arrivée du vent viendra purifier l'air.
Wang Zifa, chercheur à l'institut de physique atmosphérique rattaché à l'Académie chinoise des sciences sociales, pense que les mesures d'urgence déployées dans la capitale ont permis de réduire la pollution.
Durant l'état d'urgence, 70 % des polluants provenaient de Beijing et des régions voisines, explique-t-il.
La capitale a suspendu ou arrêté la production dans près de 2100 entreprises polluantes et 3500 chantiers extérieurs ont été mis en pause.
Lors d'inspections au sein de 528 entreprises et sites de construction polluants mercredi, les autorités environnementales de Beijing ont découvert que 37 d'entre eux enfreignaient les restrictions.
Mardi, le smog recouvrait au moins six provinces et municipalités sur une superficie de plus de 840 000 km2, selon les données publiées par le ministère de la Protection de l'environnement.
Outre Beijing, Tianjin et 29 autres villes des provinces du Hebei, du Shandong et du Shanxi ont émis des alertes à la pollution atmosphérique de différents niveaux pour lutter contre le smog. Ces mesures ont permis de réduire la consommation de charbon et l'utilisation des véhicules dans plusieurs villes du pays.
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