La vie riche et moderne des nonnes bouddhistes du Yunnan

Par : LIANG Chen |  Mots clés : bouddhiste, Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-07-2015

 

Une pizzeria du comté de Shangri-La, dans la province du Yunnan, est l'endroit favori de Tashi Yungdrung, une nonne bouddhiste, quand elle souhaite déjeuner.

Comme beaucoup de jeunes des villes, cette jeune Tibétaine de 29 ans aime partager sa vie en publiant des images de pizza aux fruits et d'amis sur WeChat, une application de messagerie mobile.

Tashi avait 16 ans quand elle a enfilé pour la première fois la robe magenta au couvent Tharpaling, le seul monastère bouddhiste tibétain du Yunnan. Là, elle a commencé à suivre ses leçons, à seulement 20 kilomètres de sa ville natale, un village de la préfecture autonome tibétaine de Dechen.

Plus de 100 religieuses du Yunnan, du Sichuan et de la région autonome du Tibet pratiquent le bouddhisme au couvent. Certaines d'entre elles, dont Tashi Yungdrung, étudient les écritures saintes, tandis que d'autres étudient la grammaire tibétaine.

Elles se lèvent et chantent dans une salle pendant 6 heures environ chaque jour. Elles suivent ensuite des cours le matin et débattent des écritures bouddhistes, une forme particulière de la pratique du bouddhisme tibétain, à partir de l'après-midi jusqu'à la nuit.

Une autre religieuse nommée Drolma a précisé qu'elles ont un jour de congé tous les 10 jours, tout comme si elles étaient à l'école. Les vacances d'été commencent en juin ou juillet, tandis que les vacances d'hiver commencent au mois de décembre du calendrier tibétain.

Tashi Yungdrung dit que les gens se trompent s'ils pensent que la vie d'une nonne est ennuyeuse et isolée du monde extérieur.

Ses condisciples et elles ont déménagé dans leur nouveau dortoir, qui est décoré de classiques bouddhistes, avec des petites poupées sur chacun de leurs chevets.

Elle aime visiter la bibliothèque du couvent, qui possède des ordinateurs et des imprimantes, quand elle a le temps, faire sa popote dans les cuisines équipées de réfrigérateurs, ou tout simplement consulter les informations sur son téléphone portable dans le dortoir.

Le gouvernement local a récemment commencé à offrir une subvention annuelle de 3 000 yuans (433 euros) à chaque sœur, dans un effort pour améliorer leur vie.

Afin d'augmenter le revenu du couvent et d'enrichir leur vie, les nonnes sont encouragées à apprendre des compétences telles que la médecine tibétaine et la couture.

Il y a cinq ans, le couvent vieux de 300 ans était délabré, avec des murs fissurés et des éléments en décomposition.

« Chaque fois qu'il pleuvait, l'eau gouttait du toit. Nous avons dû réparer le toit, même si nous sommes des femmes », a dit Drolma.

Avec l'aide du gouvernement local et de la société civile, la salle principale a été renforcée, de nouveaux dortoirs et des cuisines ont été construits, et la route qui relie le couvent au monde extérieur a été améliorée.

Tashi Yungdrung vient de commencer ses vacances d'été de 25 jours après les examens, de retour à son domicile.

Elle est rentrée chez elle avec l'argent qu'elle a économisé, et elle partagé sur WeChat un clip vidéo de sa mère coupant de l'herbe.

« Nous n'avons pas de devoirs à faire pendant les vacances. Je vais cueillir des champignons sur la montagne pour aider un peu mes parents », dit Tashi Yungdrung.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page