Nouvelles inscriptions au patrimoine mondial : le Japon doit faire face à l'histoire

Par : Norbert |  Mots clés : Nouvelles inscriptions,patrimoine mondial,Japon
French.china.org.cn | Mis à jour le 06-07-2015

L'île de Gunkanjima, lieu de travail forcé pour de nombreux Coréens durant la Seconde Guerre mondiale. Photo non datée.

La Chine demande au Japon de se confronter à l'histoire et de prendre les mesures nécessaires pour préserver la dignité des victimes du travail forcé après la décision du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO d'inscrire les très controversés « Sites de la révolution industrielle de Meiji » sur sa liste dimanche.

L'île forteresse de Gunkanjima près de Nagasaki figure parmi les sites controversés nouvellement inscrits sur la liste du patrimoine mondiale.

Le Japon avait en effet demandé l'inscription de Gunkanjima, surnommée « l'île cuirassée » en raison de sa ressemblance à un navire de guerre, ainsi que 22 autres sites historiques représentatifs de la révolution industrielle de Meiji (1868-1910).

Seoul s'était toutefois opposé à cette demande, à moins que le Japon ne reconnaisse le rôle des prisonniers coréens forcés au travail durant la Seconde Guerre mondiale sur certains de ces sites.

Le Japon a donc été contraint de reconnaître dans un communiqué publié lors de la réunion du Comité qu'« il y a eu un grand nombre de Coréens et de ressortissants d'autres nationalités qui ont été amenés contre leur volonté et ont été forcés à travailler dans des conditions épouvantables dans les années 1940 sur certains de ces sites, et, durant la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement du Japon a mis en place une politique de réquisition ».

Le Japon s'est encore engagé à « suivre sincèrement » les recommandations du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), l'organisme consultatif du Comité du patrimoine mondial, pour mettre au point une « stratégie d'interprétation » qui permettra « une compréhension globale de l'histoire de chaque site » et pour prendre des « mesures appropriées » destinées à honorer la mémoire victimes en établissant par exemple des centres d'information.

Zhang Xiuqin, ambassadrice et déléguée permanente de la République populaire de Chine auprès de l'UNESCO, dit avoir remarqué que le Japon a reconnu le travail forcé, alors que ces informations avaient été omises dans les documents de la candidature japonaise pour l'inscription de ces sites au patrimoine mondial.

« Toutefois, le Japon n'a pas encore fourni d'explication adéquate concernant les faits qui entourent l'utilisation du travail forcé », souligne-t-elle, ajoutant qu'il est scandaleux que des personnes au Japon tentent encore de nier l'existence du travail forcé durant cette période.

« Je demande au Japon de se confronter à l'histoire et de prendre des mesures concrètes pour permettre aux gens de comprendre pleinement l'histoire de chacun de ces sites […] et de s'assurer que l'histoire se souvienne des souffrances de chacune des victimes du travail forcé, et que leur dignité soit préservée », a-t-elle déclaré.

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