Les villes chinoises vont utiliser des lasers pour lutter contre le smog
Des ingénieurs chinois travaillent actuellement sur la conception de lidars qui permettraient de surveiller et d'analyser la quantité de certains polluants dans l'air tels que les particules PM2,5, ont fait savoir les responsables du projet.
« Le lidar est un nouvel outil de surveillance et de mesure utilisé dans les domaines de l'environnement et de la météorologie, capable de surveiller le débit d'air, ainsi que la densité de particules en suspension et d'autres polluants », a expliqué Song Yubin, expert à l'Institut des mesures radio Huahang de Beijing.
« Le dispositif est équipé d'un faisceau étroit, d'une excellente directivité et d'une grande résistance aux perturbations électromagnétiques extérieures. Il est capable d'effectuer des numérisations tridimensionnelles et omnidirectionnelles de la surface à la couche limite planétaire, et peut donc surveiller presque toutes les matières présentes dans l'air qui ont une influence sur notre santé », analyse encore Song Yubin.
L'institut Huahang, qui est en réalité une branche de la société Third Academy of the China Aerospace Science and Industry, se spécialise dans les équipements radars et photoélectriques. Ses recherches portaient auparavant sur le secteur spatial, a fait savoir le préposé à la publicité de l'institut, Zhao Yi.
Les responsables du projet, en tenant compte de l'énorme potentiel du marché de la protection environnementale chinois, ont décidé d'utiliser leurs compétences dans le domaine de la télédétection pour aider les villes à s'attaquer à l'une de leurs préoccupations principales : les PM2,5, c'est-à-dire les particules fines d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres en suspension dans l'air qui pénètrent dans les poumons et nuisent à la santé des êtres humains.
Selon le ministère de la Protection environnementale, les PM2,5 représentent la principale cause de pollution atmosphérique dans 74 villes chinoises ayant été placées sous surveillance durant le premier trimestre de l'année.
D'après Song, une gamme d'appareils de détection par laser appelés SkyLidar est actuellement en cours de développement à l'institut. Ces derniers sont conçus pour mesurer la distribution de brouillard et de poussières, de prévoir l'arrivée des tempêtes de sable, de mesurer les niveaux de matières particulaires dans l'air et d'analyser la concentration de polluants chimiques tels que le dioxyde de soufre ou le dioxyde d'azote.
A l'heure actuelle, les autorités responsables de la protection de l'environnement se servent principalement d'analyses gravimétriques et de la méthode d'atténuation du rayonnement bêta pour mesurer la densité de PM2,5 dans l'air, souligne Song.
Les instruments de l'institut Huahang sont par ailleurs plus petits que les autres équipements existants et ils sont plus économes en énergie. Ils peuvent donc facilement être installés sur des véhicules, des navires, des avions ou même des satellites, précise l'expert de l'institut, selon qui cette technologie sera déjà commercialisable l'an prochain.
Plusieurs villes de Chine, telles que Tianjin ou Hefei, ont déjà fait l'acquisition d'équipements produits à l'étranger pour mesurer la densité de matières particulaires dans l'atmosphère.
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