Les taïkonautes désireux de coopérer avec des astronautes étrangers
French.china.org.cn | Mis à jour le 01-06-2015

Les astronautes chinois ont exprimé leur souhait d'embarquer dans des vols spatiaux avec des homologues étrangers, d'après le commandant de la mission habitée Shenzhou-10, lancée par la Chine en 2013.
Lors d'une interview exclusive retransmise vendredi par CNN, Nie Haisheng a également déclaré que les astronautes étrangers étaient les bienvenus à bord de la station spatiale chinoise.
« En tant qu'astronaute, je suis très enthousiaste à l'idée d'embarquer dans des missions spatiales avec des astronautes d'autres pays. Et je suis impatient d'avoir l'opportunité de me rendre dans la Station spatiale internationale », a confié Nie.
Zhang Xiaoguang et Wang Yaping, tous deux membres de l'équipage de la mission Shenzhou-10, qui a duré 15 jours et constitue à ce jour la plus longue opération spatiale menée par des astronautes chinois, ont aussi fait part de leurs expériences personnelles durant l'interview.
La Station spatiale internationale est le fruit d'une coopération entre les Etats-Unis, la Russie, le Canada, le Japon et l'Agence spatiale européenne. Cependant, une loi promulguée par les Etats-Unis en 2011 interdit à la Chine d'en faire partie, malgré l'intérêt régulièrement exprimé par les autorités spatiales du pays.
A l'heure actuelle, le programme spatial chinois se consacre principalement au lancement de Tiangong-2, le deuxième laboratoire spatial expérimental du pays, ainsi qu'au travaux préparatoires pour la future station spatiale, a déclaré Nie.
La Chine a entamé son programme de vol spatial habité en septembre 1992 et depuis, le pays a lancé 10 vaisseaux Shenzhou, dont cinq missions habitées, et le laboratoire Tiangong-1.
Yang Liwei, premier homme chinois envoyé dans l'espace et vice-directeur de l'Agence chinoise des programmes habités, a confié à China Daily que la Chine était désireuse de coopérer avec d'autres Nations dans son projet de station spatiale.
« Nous avons prévu, lors de sa conception, un certain nombre de plate-formes pouvant être utilisées pour des projets de coopération internationale au sein de notre future station spatiale », a déclaré Yang. « Outre la collaboration en matière d'expérimentations appliquées, nous avons conçu des adaptateurs permettant l'arrimage de vaisseaux spatiaux étrangers. »
La Chine est disposée à partager ses connaissances, son expérience et ses accomplissements dans le domaine spatial avec d'autres pays, en particulier les pays développés, selon Yang, qui a ajouté que le pays était également prêt à aider d'autres pays ou organisations à former des astronautes.
D'ici la fin de cette année, la Chine espère avoir réalisé le premier lancement de sa fusée Longue Marche 6, décrite comme un « lanceur à grande vitesse ». La Longue Marche 6 sera le dernier membre de la série Longue Marche, après la Longue Marche 7, qui sera chargée du ravitaillement et du transport des déchets entre la Terre et la station spatiale, et la Longue Marche 5, la plus puissante des fusées chinoises, qui enverra la station dans l'espace. Les Longue Marche 7 et 5 devraient mener leur première mission l'année prochaine.
Si tout se passe comme prévu, la Chine lancera le module principal de sa station spatiale en 2018 afin de tester la technique et l'ingénierie, et la station entière sera pleinement opérationnelle autour de 2022, selon Wang Zhaoyao, l'ancien directeur de l'Agence chinoise des programmes spatiaux habités.
En juin dernier, le Conseil américain de recherche spatiale a annoncé, dans un rapport commandité par le Congrès des Etats-Unis, que la loi interdisant à la NASA toute coopération avec la Chine « prive les Etats-Unis de tout partenariat avec une Nation certainement capable d'apporter des contributions majeures aux missions collaboratives internationales ».
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