Un conseiller politique chinois critique les remarques du dalaï-lama sur sa réincarnation
Un conseiller politique chinois a déclaré mercredi que la réincarnation du dalaï-lama devait être approuvée par le gouvernement central, et non par lui-même, et a estimé que cette personnalité religieuse était coupable d'une "double trahison" envers sa patrie et sa foi.
"La réincarnation du dalaï-lama doit être approuvée par le gouvernement central, et non par d'autres parties, y compris le dalaï-lama lui-même", a déclaré Zhu Weiqun, chef du Comité pour les affaires ethniques et religieuses du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), l'organe consultatif politique suprême du pays.
Les bouddhistes tibétains croient que l'âme d'un bouddha vivant renaît après sa mort et que les enfants candidats sont découverts à travers l'interprétation de signes ésotériques. L'enfant reconnu comme sa réincarnation est choisi via un tirage au sort dans une urne en or et doit être approuvé par le gouvernement central depuis la dynastie Qing (1644-1911), à moins que le gouvernement central n'accepte d'exempter l'enfant de ce rituel.
Ce règlement a été officialisé dans "l'Ordonnance en 29 articles pour une gouvernance plus efficace du Tibet", qui a été promulguée en 1793.
Le dalaï-lama a déclaré l'année dernière qu'il ne souhaitait pas avoir de successeur et que la tradition de réincarnation du bouddhisme tibétain devait cesser après sa mort.
"Politiquement parlant, il a trahi sa patrie", a indiqué Zhu Weiqun. "La réincarnation du dalaï-lama doit être approuvée par le gouvernement central. Sans l'approbation du gouvernement central, tout est illégal".
"Religieusement parlant, il a trahi le bouddhisme tibétain et le système de succession du dalaï-lama qui exige des rituels religieux stricts", a-t-il ajouté.
Il a également accusé le 14e dalaï-lama d'avoir adopté une attitude irresponsable et irrespectueuse envers la réincarnation, citant les propos de cet exilé politique selon lesquels sa réincarnation pourrait être "une femme, un étranger ou même une abeille".
"Aujourd'hui, il parle de la fin de la réincarnation", a indiqué M. Zhu, "cela est-il irresponsable envers sa propre croyance ?"
Selon lui, le Tibet jouit de la stabilité depuis la fin de l'incident de 2008. "Le dalaï-lama utilise désormais son titre religieux pour attirer l'attention, ce qui est voué à l'échec", a souligné M. Zhu.
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