Emploi du temps très chargé pour le président Xi Jinping pendant la réunion de l'APEC

Par : Vivienne |  Mots clés : APEC,Xi Jinping ,Beijing
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-11-2014

Les préparatifs vont bon train pour accueillir la Réunion informelle des dirigeants des entités économiques de l'APEC, qui se tiendra en novembre à Beijing. Selon les analyses d'un groupe de réflexion américain, Xi Jinping aura un emploi du temps très chargé lors de la réunion pour traiter les nombreuses relations bilatérales, notamment les relations sino-américaines et sino-japonaises, particulièrement délicates.

D'après un article rédigé par Nathan Beauchamp-Mustaphaga publié le 23 octobre dans la rubrique « Bulletin sur la Chine » du site internet de la Jamestown Foundation, la rencontre entre le Secrétaire d'Etat américain John Kerry et le Conseiller d'Etat chinois Yang Jiechi les 17 et 18 octobre à Boston symbolise la fin des préparatifs par les hauts responsables des deux pays pour la Réunion informelle des dirigeants de l'APEC et témoigne de l'accent mis sur la rencontre des dirigeants des deux pays en novembre à Beijing. Quelques jours plus tard, le Quotidien du Peuple a publié un article signé sous le pseudonyme de Zhong Sheng pour commenter la réunion qui aura lieu prochainement. En mettant en valeur la plate-forme présentée grâce à sa qualité de pays hôte, la Chine a su se mettre en position de force d'initiative dans les relations interétatiques faisant face au plus grand nombre de défis, à savoir celles entre la Chine et les Etats-Unis, et celles entre la Chine et le Japon.

La réunion offre à la Chine une occasion de dessiner les perspectives de l'économie asiatique de l'avenir. Dans son article, Zhong Sheng a rappelé l'objectif prévu par la Chine pour la réunion, souligné la caractéristique informelle de la réunion et réaffirmé l'intention de la Chine de « porter haut le drapeau de la paix, du développement, de la coopération et du gagnant-gagnant », ce qui reflète la détermination de la Chine à continuer à poursuivre le principe de promotion de la paix par le développement dans ses actions diplomatiques régionales.

Beijing cherche à saisir l'occasion offerte par l'entretien prochain entre le président chinois Xi Jinping et le président américain Barack Obama, prévu à l'issue du sommet multilatéral, pour ramener les relations sino-américaines sur la bonne voie. L'entretien de haut niveau en septembre entre la conseillère du président américain pour la sécurité nationale Susan Rice et le président Xi Jinping, ainsi que celui auquel a pris part le Secrétaire d'Etat américain John Kerry en octobre, sont considérés comme une manifestation d'apaisement essentielle des conflits de l'été dernier entre les deux pays. La Chine souhaite placer de nouveau l'accent sur des relations sino-américaines positives, et cette attitude s'est clairement traduite dans les propos tenus par Yang Jiechi à Susan Rice : « Il faut gérer adéquatement les conflits et les questions sensibles de sorte à assurer un développement sain des relations sino-américaines dans une direction de non-conflit et de non-opposition, de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant ».

Tout comme le renforcement prioritaire des contacts avec les Etats-Unis durant la réunion de l'APEC, la Chine cherche également à améliorer ses relations avec le Japon, qui se trouvent à leur niveau le plus bas depuis de nombreuses années. La Chine critique toujours vivement Shinzo Abe, qui tente de donner de nouvelles explications sur le processus de la Constitution et qui se rend au sanctuaire Yasukuni. M. Zhang Jingwei, chercheur au Chahar Institute, a écrit ainsi dans un article qu'« on ne sait pas encore vraiment si les dirigeants chinois et japonais pourront se rencontrer en marge de la réunion de l'APEC à Beijing ». Il a réaffirmé les deux conditions avancées par la Chine pour que cette rencontre ait lieu : « Le Japon doit reconnaître l'existence des conflits territoriaux concernant l'île Diaoyu, et Shinzo Abe doit s'engager explicitement à arrêter de se rendre au sanctuaire Yasukuni ». Selon lui, la rencontre entre les dirigeants chinois, japonais et de la République de Corée pourrait faire penser à l'Histoire romancée des Trois Royaumes qui illustre les luttes politiques et militaires et les contradictions sociales sous les Han entre les Royaumes de Wei, Shu et Wu, reflétant la complexité de la « situation géopolitique en Asie de l'Est » et témoignant de la détermination ferme de Beijing à faire céder le Japon.

Dans le même temps, la Chine met en valeur sa qualité de pays assumant la présidence de la réunion de l'APEC pour élargir la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption. En août dernier, la première session du réseau de coopération dans le domaine de l'application de la loi contre la corruption dans le cadre de l'APEC a eu lieu, visant à renforcer le partage des informations et la coopération dans l'application de la loi. Selon des articles de presse, 150 « officiels nus » -un terme désignant les cadres du Parti dont l'épouse et les enfants résident à l'étranger- vivent en toute liberté aux Etats-Unis. Par conséquent, renforcer la coopération bilatérale dans ce domaine politique très important traduit un message fort émis par le gouvernement chinois envers les officiels chinois et constitue un événement positif dans le développement par Beijing de ses relations avec Washington.

Le président russe Vladimir Poutine participera également à la réunion de l'APEC de cette année et il devrait rencontrer le président chinois. Avec un emploi du temps aussi chargé, il ne fait guère de doute que Xi Jinping va passer le plus clair de son temps à traiter les nombreuses relations bilatérales.

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