Un accord anti-corruption au programme de l'APEC 2014
Un accord international de lutte contre la corruption devrait faire partie des principaux objectifs du sommet de Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), qui débutera la semaine prochaine à Beijing, a déclaré hier un responsable politique chinois.
« La lutte contre la corruption sera l'un des sujets discutés. C'est une question qui préoccupe tous les participants », a souligné Wang Yi, le ministre des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse donnée à Beijing. « La monde a déjà vu la détermination de la Chine et les mesures prises par le pays pour combattre la corruption », a-t-il ajouté.
Le président Xi Jinping a lancé une campagne visant à combattre une corruption profondément enracinée lors de sa nomination comme secrétaire général du Parti communiste chinois, il y a deux ans.
Bien que la campagne ait démontré son efficacité à plusieurs reprises, le manque de coopération internationale a entravé les efforts du gouvernement, notamment dans le rapatriement des fonctionnaires corrompus et de leurs gains mal acquis. « Nous espérons bénéficier du soutien et de la coopération de la communauté internationale… afin que notre pays ne devienne pas un paradis pour fugitifs », a indiqué Wang.
Les Etats-Unis, le Canada et l'Australie sont les destinations les plus prisées des criminels économiques chinois. L'Australie s'est déjà engagée à collaborer avec la Chine dans l'opération Fox Hunt, grâce à laquelle Beijing entend retrouver ses fonctionnaires corrompus vivant à l'étranger.
Fin 2013, près de 6700 fonctionnaires chinois corrompus avaient été rapatriés, a annoncé en octobre Cao Jianming, le procureur général du Parquet populaire suprême de Chine. Parmi eux, 730 fonctionnaires accusés de détournement de fonds et de corruption ont été extradés de 54 pays et régions, a déclaré en juillet le ministère de la Sécurité publique. Depuis son accord passé avec la Thaïlande en 1993, la Chine a signé des traités d'extradition avec 37 autres pays, dont cinq Etats occidentaux.
Selon un rapport de l'Académie du commerce international et de la coopération économique de Chine publié en 2004, environ 4000 fonctionnaires se sont enfuis l'étranger avec près de 50 milliards de dollars depuis le début de la politique de réforme et d'ouverture (1978).
En 2008, la Banque populaire de Chine a également cité les données d'une étude de l'Académie des sciences sociales, selon lesquelles entre 16 000 et 18 000 fonctionnaires issus de divers organes du Parti, ministères, institutions étatiques et entreprises publiques avaient fuis à l'étranger ou disparu depuis le milieu des années 90, emportant avec eux 800 milliards de yuans (104 milliards d'euros).
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