Les résidents de Hong Kong disent non aux barrages et aux troubles
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-10-2014
Plus de 350 000 personnes se sont présentées à un rassemblement contre les « occupants ».
Alors que l'impasse dans les rues de Hong Kong est entrée dans sa cinquième semaine, la majorité de la population de la ville a pris la parole et des milliers de personnes ont signé une pétition pour soutenir l'action de la police contre les manifestations.
Près d'une semaine après la tenue d'un dialogue entre le gouvernement et les leaders étudiants, les étudiants sont restés ambigus envers les tentatives du gouvernement de maintenir un dialogue sur la structure politique de la région administrative spéciale.
Sans nouveau dialogue, la campagne d'un adversaire de la campagne « Occupy Central », Alliance for Peace and Democracy, a commencé samedi avec la participation de plus de 350 000 personnes.
La secrétaire en chef de l'administration Carrie Lam Cheng Yuet Ngor a soutenu qu'une solide règle de droit est essentielle à la démocratie.
Mme Lam et son équipe ont décidé mardi dernier de faire rapport des événements récents au Bureau des affaires de Hong Kong et Macao du Conseil des affaires d'État, ainsi que de mettre en place une tribune interpartisane pour tenir un dialogue sur la conception de la démocratie à Hong Kong au-delà de 2017.
Mme Lam a promis une sincérité absolue pour continuer les négociations, et elle a plaidé pour que les leaders étudiants fassent de même, car les espoirs sont élevés envers de nouveaux pourparlers. Elle a également promis davantage d'efforts pour sortir de l'impasse persistante.
La ligne de base du gouvernement est la suivante : le principe « un pays, deux systèmes » et la Loi fondamentale doivent être respectés. Le gouvernement travaillera également à préserver la stabilité et l'harmonie de la société de Hong Kong qui a été divisée par cette impasse.
L'économie est également en danger, mais le secrétaire des Finances, John Tsang Chun-wah, craint que les manifestations illégales causent plus de dommages de longue durée à la gouvernance publique, mettant ainsi la ville sur la voie d'une récession irrémédiable.
L'anxiété a eu des échos dans la communauté. Dimanche, des dizaines de personnes ont continué d'ajouter leur nom à la liste croissante des résidents en difficulté.
Une femme au foyer, du nom de Chan, qui vit dans la banlieue ouest de l'île de Hong Kong, a déclaré que les images des manifestations sont bouleversantes pour elle. Appelant les manifestants « dérangeants » et « égoïstes », elle dit qu'ils ont pris la mauvaise voie pour leur quête de la liberté.
Un couple du nom de Cheng, dont la maison est à proximité de la zone des manifestations de Mong Kok, s'est dirigé directement vers un kiosque installé près de la gare ferroviaire pour apposer leur signature. La jeune femme a déclaré que ses déplacements au travail n'avaient pas été interrompus, mais que les slogans ont été une nuisance.
Quatre semaines après l'occupation, elle est passée de ressentir de la sympathie pour les étudiants à les trouver « barbares », et la foule est devenue moins cohérente et plus radicale. « Les discussions ne mènent pas nécessairement à une conclusion. Les étudiants ne sont pas raisonnables », affirme-t-elle.
Son mari, 32 ans, a blâmé les occupants de ne pas aborder les points de vue de leurs adversaires. « Ils veulent que tout le monde se rallie à leurs points de vue qui ne sont pas du tout réalistes, indique-t-il. Ils n'ont pas la moindre idée de ce qu'ils font. Il me semble qu'ils sèment la pagaille à Hong Kong. »
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