L'arsenal nucléaire stratégique de la Chine dépassera bientôt celui de la France, selon les médias russes

Un site d'observation militaire russe a rapporté le 11 octobre, dans un article écrit par Dmitry Litovkin, que la Chine avait effectué un premier lancement d'essai du missile balistique intercontinental Dongfeng 31B. Les Américains ont affirmé que le dispositif au sol utilisé par Beijing était similaire au Topol russe, et que la capacité nucléaire stratégique de la Chine pourrait passer d'ici quelques années au troisième rang mondial, juste derrière la Russie et les États-Unis.

Le site des affaires militaires des États-Unis cite des sources du Pentagone qui notent qu'actuellement, très peu d'informations sont connues sur le missile Dongfeng 31B, mais que sa portée serait supérieure à 10 000 kilomètres, et qu'ils pourraient donc atteindre le territoire américain ou la partie européenne de la Russie. Le risque posé par le missile Dongfeng 31B est donc important, et il est difficile de saisir le moindre indice avant son lancement.

Pour l'instant, seule la Russie possède ces capacités nucléaires. Au 1er janvier 2014, les capacités russes étaient de 108 Topol, 18 Topol M et 33 Yars balistiques, le gros de l'arsenal russe étant composé de missiles terrestres fixes et de dispositifs mobiles de lancement. Les stratégies de la Russie et des États-Unis sont fortement différentes. Il est de notoriété publique que les États-Unis comptent principalement sur des missiles balistiques intercontinentaux.

Les capacités du Dongfeng 31B pourraient s'avérer aussi bonnes que celles du Topol en raison de leur grande capacité de manœuvre et de leur rapidité de lancement, bien supérieure à la plupart des missiles balistiques. Par conséquent, les satellites auraient des difficultés à détecter leur lancement, ainsi qu'à les intercepter.

Après le succès du lancement d'essai du Dongfeng 31B, sa production pourrait atteindre 130 à 140 unités en 2015. Un missile Dongfeng 41 pourrait également voir le jour dans les années à venir, d'une portée de 14 000 kilomètres et pouvant guider séparément 6 à 10 têtes nucléaires. L'arsenal nucléaire stratégique de Beijing comprendrait alors entre 200 et 240 ogives nucléaires, ce qui ferait de la Chine la troisième puissance nucléaire devant la France.