Les étudiants qui reviennent de l'étranger ont du mal à trouver un emploi

Zhang, jeune diplômé d'une université des États-Unis, ne parvient pas à trouver un emploi à Shanghai. Il a essayé plusieurs fois, mais tous ses espoirs ont été déçus.

Zhang n'est pas une exception. Un grand nombre de ses camarades à la recherche d'un emploi à salaire élevé connaissent des difficultés similaires.

Les études à l'étranger dans les pays développés coûtent environ 200 000 yuans (32 600 dollars) par étudiant et par an, de sorte qu'il semble impossible pour les étudiants de retour en Chine d'accepter des emplois peu qualifiés, avec des salaires qui couvrent à peine leurs besoins quotidiens. La plupart d'entre eux pensent qu'ils doivent trouver des postes très bien rémunérés, avec un salaire d'au moins 10 000 yuans par mois, dans lequel leurs connaissances acquises à l'étranger sont appréciées. Toutefois, leurs espoirs se réalisent rarement.

« Nous traitons les diplômés de Chine et d'outre-mer sur un pied d'égalité, à condition que leurs compétences soient satisfaisantes », a déclaré M. Zhang, responsable des ressources humaines pour une entreprise privée de Tianjin.

Cependant, les étudiants moins compétents de retour de l'étranger exigent souvent davantage, que ce soit en termes de rémunération ou d'environnement de travail.

Selon M. Li, manager d'une entreprise, les étudiants étrangers ont assez peu d'expérience pratique lorsqu'ils cherchent à obtenir un emploi en Chine.

« Les frais de scolarité élevés qu'ils ont payés à l'étranger font que les postes à 3000 yuans sont sans attrait pour eux », a noté M. Li.

« Même s'ils trouvent un emploi, a ajouté M. Li, leur manière de tout critiquer en comparaison avec les environnements de travail occidentaux les rendent plutôt impopulaires auprès de leurs collègues. »

Environ 2,64 millions d'étudiants chinois ont choisi d'aller étudier à l'étranger entre 1978 à 2012, et 90 % d'entre eux règlent eux-mêmes leurs frais de scolarité. De 2007 à 2011, le nombre d'étudiants étrangers a connu une croissance à deux chiffres de plus de 20 % chaque année. Au cours des cinq dernières années, le nombre d'étudiants qui reviennent de l'étranger a atteint 800 000, soit trois fois plus qu'il y a 30 ans.