Le rêve d'une photographe française dans la ville ancienne de Pingyao

Dans la ville ancienne de Pingyao (nord de la Chine), la photographe française Michèle Terminet Schuppon se promène avec un appareil photo, appuie de temps en temps sur le déclencheur pour prendre des photos des habitants : des vendeurs dans la rue, des coiffeurs ou des femmes de ménage... Ils ont tous un visage souriant.

"Mon rêve est de retrouver les habitants de Pingyao capturés dans mes photos et de leur rendre les photos", a indiqué Mme Schuppon.

Mme Schuppon travaille en Chine depuis 1982. Elle est passionnée par la photographie et est venue pour la première fois à Pingyao en 2006. Elle a été attirée par cette ville merveilleuse et les visages enjoués de ses habitants qu'elle a pris de nombreuses fois en photo.

Elle a commencé à participer au Festival international de la photographie de Pingyao l'année dernière. Elle espère ainsi profiter de ce festival pour retrouver les personnes présentes dans ses clichés.

"Jusqu'ici, j'ai déjà retrouvé plus de 60 personnes et je leur ai rendu leur photo", précise la photographe. Elle connaît précisément leurs adresses et leurs emplois. A travers les photos, elle est devenue très proche de ces habitants.

"Le nombre d'habitants dans la ville ancienne de Pingyao diminue progressivement, car les conditions de vie en dehors sont meilleures qu'ici. Les habitants dans mes clichés possèdent un mode de vie en adéquation avec la ville ancienne et profitent toujours de la vie au quotidien. Ce sont eux qui maintiennent la vitalité de Pingyao", a indiqué l'artiste.

"J'admire ces gens ordinaires mais courageux, donc, je veux leur laisser des photos", a-t-elle expliqué.

L'année dernière, Pingyao a été jumelée avec la ville française de Provins (nord de la France). Les deux villes sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Mme Schuppon a par ailleurs contribué à la promotion de Pingyao en France.

"Le gouvernement local m'a invité à traduire en français une brochure de présentation de Pingyao, et j'étais très contente d'accepter ce travail", précise t-elle, avec un air de satisfaction que l'on peut lire sur son visage.

"Ces dernières années, j'ai parcouru beaucoup d'endroits en Chine, mais j'ai un amour particulier pour la ville ancienne de Pingyao".

Créé en 2001 grâce à Alain Julien, un célèbre photographe français, le Festival international de la photographie de Pingyao accueille cette année sa 14e édition, exposant quelque 20.000 photos et plus de 2.000 photographes du monde entier.