Beijing durcit sa politique d'octroie des visas de travail

Beijing a renforcé dimanche sa politique de délivrance des visas de travail pour les étrangers en publiant de nouvelles directives. Cette mesure survient après la découverte de l'implication de professeurs étrangers dans des affaires d'abus sexuels.

Selon les nouvelles directives émises par le gouvernement municipal, tous les étrangers devront posséder au minimum une licence et avoir plus de deux années d'expérience dans le secteur pour se voir délivrer un visa. En outre, la période de leur contrat de travail ne devra pas excéder cinq ans.

Ainsi, à partir du 31 octobre, les nouveaux professeurs étrangers devront fournir les diplômes d'enseignement obtenus dans leur pays et attester de cinq années d'expérience dans le domaine pour travailler dans les écoles maternelles, les écoles primaires, dans l'enseignement secondaire, dans les établissements internationaux et dans les écoles de langue privées.

Les candidats ne possédant pas les diplômes requis devront fournir d'autres certificats reconnus au niveau international, comme celui du TEFL (Teaching English as a Foreign Language), a rapporté le journal Beijing Times.

Le Bureau des ressources humaines de Beijing s'est engagé à coopérer avec les autorités de sécurité publique pour sanctionner les entreprises et les individus employant des étrangers illégalement.

D'après les statistiques du gouvernement pékinois, la capitale compte actuellement plus de 37 000 travailleurs étrangers. Parmi eux, la plupart sont de nationalité américaine, japonaise, sud-coréenne ou australienne, et 95 % sont titulaires d'une licence ou d'un diplôme plus élevé. Ils sont principalement employés dans les secteurs de l'informatique, de l'éducation, de la consultation et de la technologie.

Les nouvelles directives ont été majoritairement saluées, en raison des récents scandales d'abus sexuels impliquant des enseignants étrangers. Neil Robinson, un Britannique recherché au Royaume-Uni pour pédophilie, a été écroué à Beijing en avril 2013 pour avoir séjourné illégalement dans le pays. Il enseignait dans un lycée international de la capitale.