Luc Ferry parle de « l'innovation destructrice » à Beijing
Luc Ferry, l'ancien ministre français de l'Éducation, est intervenu hier dans le cadre d'une conférence organisée à l'auditorium de l'Institut français de Beijing sur le thème de « l'innovation destructrice », le thème et titre de son dernier ouvrage paru chez les éditions Plon en mai 2014, qui sera également traduit en chinois très prochainement.
Chroniqueur au Figaro et à Radio Classique, Luc Ferry est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages, dont plusieurs sont consacrés à l'esthétique.
Il est reconnu et applaudi (mais aussi parfois vilipendé) comme un ardent défenseur de la beauté, ce qui l'amène à dénoncer à haute voix l'imposture d'un nihilisme esthétique envahissant l'art contemporain, sous le diktat d'un « individualisme » ou d'un « originalisme » poussé à l'extrême, d'une recherche destructrice et vide de sens de l'innovation pour l'innovation, de la provocation pour la provocation, avec ce credo néo-totalitaire qui proclame urbi et orbi « l'art qui ne dérange pas n'est pas de l'art ».
L'ancien ministre a rappelé dans son discours à Beijing que le rythme du développement chinois est « dix fois plus rapide que celui de l'Europe », mais que la consommation d'énergie y est aussi beaucoup plus importante qu'en Europe. « La Chine est aujourd'hui un pays fascinant que nous regardons de près, comme les Européens regardaient les États-Unis il y a 20 ans », a-t-il indiqué.
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