Le contrôle de la pollution : la priorité pour la réunion de l'APEC

Beijing va prendre des mesures sévères pour contrôler la pollution de l'air durant la réunion des hauts responsables de l'APEC qui se tiendra dans la ville, en lançant des actions d'urgence plus strictes que ce qui est prévu en cas d'alerte à la pollution. Du 6 au 21 août, la Chine accueille la troisième réunion des hauts responsables et les réunions connexes de la Coopération économique Asie-Pacifique à Beijing, et il y aura environ 100 séances couvrant des sujets comme le commerce, l'investissement, l'agriculture, l'alimentation et la lutte à la corruption.

La réunion des hauts responsables rassemblera un grand nombre de participants et un programme plus intensif que les deux précédentes réunions qui ont eu lieu à Ningbo, province du Zhejiang, et à Qingdao, province du Shandong.

La ville va mettre en place des mesures globales plus strictes pour contrôler efficacement la pollution de l'air pour les événements, a déclaré Yao Hui, directeur adjoint du Bureau de protection de l'environnement de Beijing, en ajoutant que des mises à jour sur la qualité de l'air seront émises et transmises au public rapidement si la qualité de l'air se détériore.

Si, à un moment donné au cours de la conférence, l'indice de qualité de l'air est estimé supérieur à 200 pour les trois prochains jours, le gouvernement municipal va émettre alors une alerte orange, le deuxième plus haut niveau dans le système d'alerte à quatre niveaux.

Dans un tel cas, Beijing va prendre des mesures plus strictes que ce qui est prévu dans le cadre d'une alerte orange. La ville va mettra en œuvre les mesures prévues lors d'une alerte rouge, le plus haut niveau, y compris interdire d'utiliser 70 % des véhicules du gouvernement et limiter l'utilisation des véhicules privés sur la base des numéros pairs et impairs des plaques d'immatriculation.

Tous les véhicules portant des plaques appartenant à d'autres villes et provinces seront interdits toute la journée à l'intérieur du sixième périphérique, si une alerte orange est émise lors de la conférence.

De plus, tous les chantiers de construction devront cesser la démolition et autres procédures qui pourraient produire de la poussière, comme l'exige la Commission du logement et du développement urbain et rural de Beijing, a déclaré Wang Chengjun, directeur adjoint de la commission.

En outre, si une alerte orange est émise, les autorités de la circulation vont coopérer avec les ministères pour garantir que les véhicules respectent les restrictions d'urgence.

« Les efforts globaux déployés pour la réunion peuvent être l'opportunité pour les différents ministères d'effectuer un travail commun dans le contrôle de la pollution de l'air pour la réunion de l'APEC en novembre et dans l'avenir », a déclaré M. Yao, directeur adjoint du Bureau de protection de l'environnement.

On estime qu'au cours de la période, il n'y aura pas de conditions météorologiques extrêmes, que les vents et les précipitations seront légers et que les températures seront élevées, de sorte qu'il y a possibilité d'une grave pollution de l'air dans la ville.

Cependant, il n'est pas facile d'émettre une alerte rouge. La semaine dernière, la capitale a connu une légère pollution de l'air, bien que dans les six premiers mois de l'année dans la région de Beijing-Tianjin-Hebei, les journées avec bonne qualité de l'air aient augmenté à 36,4 %, selon le ministère de la Protection de l'environnement.

Beijing n'a pas émis d'alertes rouges sur la pollution de l'air depuis novembre, lorsque le plan d'urgence a été mis en vigueur, même si le smog a couvert la ville pendant des jours à ce moment-là.