Lutte anticorruption : Xi Jinping capture son plus gros « tigre »

Par : Vivienne |  Mots clés : Zhou Yongkang,corruption,Xi Jinping
French.china.org.cn | Mis à jour le 30-07-2014

L'ancien chef de la sécurité chinoise Zhou Yongkang, l'un des hommes politiques les plus puissants de la dernière décennie, fait l'objet d'une enquête pour corruption, a annoncé hier le Parti communiste chinois (PCC).

Zhou est soupçonné d'avoir commis de « graves infractions à la discipline du Parti », euphémisme désignant habituellement des faits de corruption, a indiqué la Commission centrale d'inspection disciplinaire dans un bref communiqué.

La décision a été prise conformément aux règles du Parti et aux normes anticorruption, précisait le communiqué.

Début décembre, les médias avaient annoncé l'assignement à résidence du chef des services de sécurité intérieur, alors que le président Xi Jinping avait chargé une équipe spéciale chargée d'enquêter sur des accusations de corruption à l'encontre de Zhou.

A 71 ans, Zhou Yongkang est le membre du PCC le plus haut placé à faire l'objet d'une enquête depuis 1980, année du procès de la célèbre bande des quatre, dont faisait partie la veuve du fondateur du Parti Mao Zedong.

Membre du Comité permanent du Bureau politique du PCC, Zhou était aussi à la tête de l'appareil de sécurité chinois, l'un des postes les plus importants au sein du pouvoir, avant de prendre sa retraite en 2012.

Xi Jinping, qui a fait de la lutte anticorruption l'un des fils conducteur de son mandat, a promis de frapper les « tigres » (les hauts-dirigeants) et les « mouches » (plus bas sur l'échelle du pouvoir), qui s'avéreraient impliqués dans de telles activités.

Pendant cinq ans, Zhou a supervisé en tant que chef de la sécurité les forces de police, les services de renseignement, les unités paramilitaires, les juges et les procureurs du pays.

Sa dernière apparition publique remonte à une réunion des anciens étudiants de l'Université chinoise du pétrole de Chine, tenue le 1er octobre dernier.

La nouvelle de l'enquête sur Zhou survient peu après l'annonce par le Parti de la tenue en octobre de son 4e plénum, qui portera sur « les enjeux majeurs relatifs à l'Etat de droit ».

Zhou avait intégré le Bureau politique en 2007, alors qu'il tenait déjà les rênes du Comité des affaires politiques et juridiques du PCC.

Après plusieurs années dans le secteur pétrolier et des ministères connexes, Zhou a dirigé l'immense province du Sichuan (sud-ouest), avant d'être nommé ministre de la sécurité publique en 2002.

L'enquête sur Zhou est le signe d'un nouvel élargissement de la campagne anti-corruption lancée par Xi Jinping. Le mois dernier, le Parti a annoncé que son officier le plus haut gradé, Xu Caihou, allait comparaître en cour martiale, également pour corruption.

Ce mois-ci, trois associés de Zhou ont été exclus du Parti : Ji Wenlin, son ancien secrétaire, Yu Gang, l'ancien directeur adjoint de la Commission des affaires politiques et juridiques du Comité central, et Tan Hong, ancien membre du ministère de la Sécurité publique.

Le fils de Zhou, Zhou Bin, a également été arrêté à Yichang, une ville du centre de la Chine. Il est accusé d'avoir mené des « activités commerciales illicites », selon le magazine Caijing.

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