Beijing veut un air pur d'ici 2030

La quantité de fines particules polluantes dans la capitale chinoise devrait atteindre le niveau reconnu internationalement comme sûr d'ici 2030, ont affirmé les autorités environnementales.

Pan Tao, directeur de l'Institut de recherche pour la protection de l'environnement de Beijing, a déclaré que la concentration de PM2.5, ces particules d'un diamètre de 2,5 microgrammes ou moins par mètre cube, devrait être réduite à un plafond de 35 microgrammes par mètre cube d'ici 2030.

« Améliorer la qualité de l'air dans la ville ne va pas être une tâche facile », a reconnu M. Pan mardi lors du Congrès international annuel de Beijing sur l'environnement urbain.

« Il faudra du temps et des efforts pour renverser la tendance », a-t-il souligné.

L'Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la concentration de PM2.5 ne devrait pas être supérieure à 35 microgrammes par mètre cube.

Lorsque leur concentration est plus élevée, la qualité de l'air est considérée comme mauvaise pour la santé, surtout pour les enfants et pour les personnes âgées, ainsi que pour les individus souffrant de problèmes cardiaques ou pulmonaires.

Le Bureau de protection de l'environnement de Beijing a déclaré que la concentration moyenne de PM2.5 en 2013 avait été de 89,5 microgrammes par mètre cube, soit deux fois et demie plus que la norme de l'OMS.

Le plan d'action récemment publié par le Bureau veut d'abord réduire la concentration de PM2.5 à 60 microgrammes par mètre cube.

Cet objectif à atteindre d'ici 2017 reste au-delà des normes de santé, mais il sera difficile à réaliser, a prévenu M. Pan.

L'expansion rapide de la capitale, l'explosion de sa population et une planification urbaine inadéquate ont entravé l'assainissement de l'environnement, a-t-il noté.

« Les émissions polluantes actuelles sont bien plus élevées que la capacité d'absorption de la ville, et toute condition climatique défavorable peut facilement entraîner plusieurs jours de smog », a-t-il rappelé. « La clé de l'amélioration de la qualité de l'air réside dans la réduction des émissions. »

Pour que les Pékinois puissent profiter d'un air plus propre en 2017, les autorités locales ont imposé de lourdes amendes aux entreprises polluantes en espérant réduire le smog notoire qui recouvre la région.

Au cours des derniers mois, de nombreuses entreprises, en particulier celles qui utilisent des chaudières à charbon et les cimenteries, ont été condamnées à une amende pour émission excessive de fumée, manque d'installations de contrôle ou présence d'équipements défectueux et abandon de décharges de charbon à ciel ouvert, a indiqué le Bureau de la protection de l'environnement de Beijing.

La quantité de dioxyde de soufre dans l'air de Beijing a été réduite de 77 % depuis 1998, tandis que le dioxyde d'azote a été réduit de 30 % et les PM10 de 42 %, a souligné l'institut de recherche.