L'ancienne Route de la Soie ouvrira de nouvelles frontières au développement chinois

Le projet chinoisderelancer l'ancienne Route de la Soie à travers l'Asie centrale jusqu'en Europe représente le plus long projet routier au monde.

Les 6000 kilomètres du rêve imaginé par le président Xi Jinping ouvriraient de nouvelles frontières au développement chinois, à présent que les liens avec les partenaires commerciaux traditionnels de la Chine en Europe et en Amérique du Nord sont solidement établis.

Le projet sera sans doute évoquéà l'occasion du quatrième sommet de la Conférence sur l'interaction et les mesures de confiance en Asie qui s'est ouvertmardi à Shanghai.

« Ce projet a attiré une attention mondiale, car il touche à un large éventail de questions », a noté Pan Guang, vice-président de la Société chinoise des études sur le Moyen-Orient. « C'est une initiative ouverte et inclusive, compatible avec le développement des pays asiatiques. »

L'initiative concerne à la fois la route terrestre et les routes maritimes vers l'Ouest. La route terrestrereprendrait le chemin de la Route de la Soie d'il ya 2000 ans. Elle permettrait de relier la ville de Xi'an dans le nord-ouest de la Chine à Venise, où Marco Polo a commencé son exploration légendaire de l'Orient.

L'incarnation du XXIe siècle passerait par des pays tels que le Kazakhstan, le Kirghizistan, l'Iran, l'Irak, la Turquie, la Roumanie et l'Allemagne.

« La Nouvelle Route de la Soie permettra aux commerçants de circuler facilement d'Est en Ouest comme par le passé », a déclaré ErlanIdrissov, le ministre des affaires étrangères du Kazakhstan, dans un article récent sur l'amélioration de l'intégration économique régionale. « La vision d'une ceinture économique allant de l'océan Pacifique à la mer Baltique, qui représente un marché immense et un potentiel inégalé, répandra la prospérité. »

Le commerce a fait prospérer la Route de la Soie durant 1 600 ans, et soutiendra à nouveau le développement de son incarnation contemporaine.

Les opportunités d'investissement devraient abonder, en particulier dans les projets d'infrastructure tels que les oléoducs et gazoducs, les routes et les lignes ferroviaires.

Xi Jinping a accueilli dimanche le président du Kirghizistan Almazbek Atambaïev, l'un des premiers dirigeants étrangers à arriver à Shanghai pour le sommet. M. Xi a prévu de discuter du projet de la Nouvelle Route de la Soie avec lui et les autres dirigeants d'Asie centrale au cours du sommet de deux jours, même si ce n'est pas l'objectif principal de la réunion entre les dirigeants de 46 pays.

Le potentiel pour de nouveaux échanges et investissements est considérable en Asie centrale, qui reste encore une partie du monde relativement inexploitée. Les échanges commerciaux de la Chine et du Kazakhstan ont totalisé 23,9 milliards de dollars en 2012, contre 43,6 milliards de dollars entre la Chine et l'Iran.

Le projet implique également la réouverture des routes maritimes reliant les ports de pays comme l'Indonésie, la Thaïlande et l'Inde. Les échanges commerciaux entre la Chineet la Thaïlande en 2012 se sont élevés à 63,8 milliards de dollars.

« Du point de vue chinois, les politiques d'ouverture multidirectionnelles de la Chine ont généré plus de demande dans les deux sens pour les matières premières, l'énergie et les ressources », a observé Zhou Shixin, chercheur assistant à l'Institut d'études internationales de Shanghai.

« Un environnement économique et social positif en Asie renforceral'enthousiasme de la Chine pour une plus grande implication dans l'intégration régionale », a-t-il ajouté. « Ce sera une opportunité pour les pays asiatiques de réaliser leur plein potentiel économique. »

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