Vote d'un projet de code de communication pour réduire le risque de conflits maritimes

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Vote, projet, communication, réduire, conflits, maritimes
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-04-2014

Plus de 20 pays ayant des intérêts dans le Pacifique occidental ont signé un accord d'établissement d'un code de communication maritime hier. Ceci pourrait être une étape importante pour éviter que les problèmes de communication entre les navires de guerre ne mènent à des conflits.

Le Code des interactions imprévues en mer fournit des instructions simples qui seront traduites dans les langues des pays de la région et que les forces navales pourront utiliser lorsqu'elles rencontrent des navires d'autres pays.

L'espoir est de réduire le risque de collisions ou de malentendus pouvant mener à des conflits dans les voies maritimes très fréquentées au large de la Chine, du Japon et de l'Asie du Sud-Est.

Les tensions ont augmenté dans la région en raison de revendications territoriales concurrentes, en particulier sur les îles Diaoyu dans la mer de Chine orientale.

L'accord, approuvé à l'unanimité au Congrès naval du Pacifique occidental organisé dans la ville portuaire chinoise de Qingdao, vise à « établir des normes internationales en matière d'utilisation de la mer».

La Chine, les États-Unis, le Japon, les Philippines, la Malaisie, la Corée du Sud, la Thaïlande, l'Australie, le Canada, le Mexique, le Chili, le Pérou et plusieurs autres pays ont signé l'accord-cadre.

Le commandant de la Marine chinoise, l'amiral Wu Shengli, s'est félicité de cette avancée.

Dans son discours prononcé hier au congrès, l'amiral Wu a souligné que cela permettrait de renforcer la coopération dans les missions humanitaires, ainsi que d'éviter les malentendus en mer.

«Pour maintenir la paix extrêmement précieuse dont nous jouissons à présent, nous devons essayer d'éviter les décisions brusques qui peuvent mettre en péril la sécurité et la stabilité régionales », a-t-il déclaré devant l'assemblée, qui comprenait le chef des opérations navales des États-Unis Jonathan Greenert.

Xu Hongmeng, vice-amiral de la Marine de l'Armée populaire de libération, a affirmé que l'accord aurait un impact positif sur la conduite maritime, en soulignant que la participation était volontaire.

Il a toutefois ajouté que cela n'aurait pas d'impact sur le comportement observé dans les eaux contestées de la mer de Chine méridionale et orientale.

« On ne peut pas dire que cela est lié aux problèmes de la mer de Chine méridionale et orientale. Les marines de nombreux pays sont concernées », a déclaré M. Xu. « Cet accord n'aura pas d'impact sur ces questions. »

Les officiers de la Marine des États-Unis ont précisé que le code était basé sur des protocoles déjà utilisés par l'armée américaine et ses alliés.

L'établissement d'un code est discuté par les États de l'Asie-Pacifique depuis plus d'une décennie, mais les obstacles juridiques et linguistiques n'ont pu être surmontés que l'année dernière.

Bien que les navires en mer communiquent déjà par radio, l'accord vise à normaliser les communications avec des phrases suivant un code, dont le sens a été traduit dans les langues locales.

« Bravo» désigne un navire effectuant des exercices armés, pour assurer aux autres embarcations qu'on ne les vise pas. «Foxtrot» signifie que le bateau fait décoller ou atterrir des hélicoptères ou d'autres aéronefs. « Cela ne garantit pas que des conflits n'éclateront pas, mais le code donne aux marines régionales un moyen standard de communiquer et d'éviter des incidents comme le celui du 5 décembre, lorsqu'une collision a failli se produire entre un croiseur de la marine américaine, l'USS Cowpens, et un navire accompagnant le seul porte-avions de la Chine dans les eaux internationales de la mer de Chine méridionale.

Les responsables de l'US Navy ont déclaré que le Cowpens avait manœuvré pour éviter de percuter le navire chinois. L'incident aurait pu provoquer la plus grave confrontation en mer des deux nations depuis des années.

La Marine chinoise a l'intention d'envoyer deux destroyers, un pétrolier et un navire-hôpital dans les exercices sous commandement américain de 23 pays au large de Hawaii, poursuivant ainsi ses efforts d'intégration avec les marines étrangères décidés en 2008, lorsque la Chine a engagé des navires patrouilleurs contre la piraterie au large de la Somalie.

Le Congrès naval du Pacifique occidental a été créé en 1987 pour promouvoir la coopération pragmatique entre les marines des pays membres, renforcer la compréhension et la confiance mutuelles, et préserver la sécurité maritime régionale. Il réunit les marines des pays côtiers de la région de l'océan Pacifique.

Le congrès de Qingdao marque la première fois que la Chine, qui est l'un des 12 membres fondateurs, accueille le colloque biennal.

Une parade internationale de navires des forces navales était prévue, mais elle a été annulée, apparemment en raison des recherches du vol MH370 de Malaysia Airways qui se poursuivent dans le sud de l'océan Indien.

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