31 % du smog de Beijing serait imputable aux véhicules
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-04-2014
Environ un tiers de la pollution de l'air dans la capitale vient de l'extérieur de la ville, affirme un observatoire de la pollution.
Chen Tian, chef du Bureau de protection de l'environnement de Beijing, a indiqué qu'entre 28 et 36 % des particules dangereuses appelées PM2,5 viennent des provinces environnantes comme le Hebei, qui abritait sept des 10 villes les plus polluées de la Chine en 2013, selon les données officielles.
Le gouvernement central a identifié la région fortement industrialisée de Beijing, Tianjin et du Hebei comme l'un des principaux fronts dans sa guerre contre la pollution, et tente de réduire la consommation de charbon et la production industrielle.
Plusieurs décennies de croissance effrénée ont eu un fort impact sur l'environnement en Chine et l'air étouffant de Beijing est devenu un symbole de la crise environnementale du pays.
M. Chen a affirmé que le smog observé à Beijing provient à 31 % des véhicules, à 22,4 % de la combustion de charbon et à 18,1 % de l'industrie, selon China Environmental News, une publication du ministère de la Protection de l'environnement.
Wang Junling, vice-directeur de l'Institut de recherche sur la protection environnementale de Beijing, a déclaré que la pollution extérieure était un élément essentiel du smog frappant la ville, ainsi que la croissance démographique rapide de la capitale, la consommation énergétique et l'activité économique.
Il a noté dans China Environmental News le mois dernier que de 1998 à 2012, la production économique de Beijing avait été multipliée par 6,5 et que le nombre de véhicules avait presque triplé. Durant la même période, la population de la ville a bondi de 66 % et la consommation d'énergie a augmenté de 90 %.
La capitale prévoit de réduire sa consommation de charbon de 13 millions de tonnes d'ici 2017, contre 23 millions de tonnes en 2013.
La province du Hebei a utilisé 280 millions de tonnes de charbon l'an dernier et vise à réduire sa consommation de 40 millions de tonnes d'ici 2017.
Beijing prévoit également de limiter le nombre de voitures sur ses routes à 5,6 millions cette année, et le nombre de plaques d'immatriculations autorisées à 6 millions d'ici 2017. Une interdiction portant sur les vieux véhicules sera également mise en application.
Les autorités municipales ont déclaré dans un rapport la semaine dernière que la ville n'était pas parvenue à respecter les normes nationales dans le cas de quatre sur six principaux polluants en 2013. Elles ont déclaré que la concentration de PM2,5 s'élève en moyenne à 89,5 microgrammes par mètre cube chaque jour, soit 156 % de plus que la limite nationale de 35mg.
En 2013, les niveaux de PM2,5 mesurés par les autorités dans 74 villes chinoises s'élevaient en moyenne à 72 mg.
Lire aussi
Les dernières réactions Nombre total de réactions: 0 |
Sans commentaire.
|
Voir les commentaires |