Un artiste chinois vend un bocal d'air frais 5 250 yuans

Par : Li Zhijian |  Mots clés : artiste, chinois, vend, air frais
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-04-2014

L'artiste pékinois Liang Kegang est rentré d'un voyage d'affaires dans le sud de la France avec des poumons bien reposés et un petit symbole de protestation contre la pollution qui étouffe sa ville natale : un bocal d'air pur de Provence.

Il l'a mis aux enchères devant une centaine d'artistes et collectionneurs locaux à la fin du mois dernier, et a finalement vendu l'article 5 250 yuans (610 euros).

« L'air devrait être le produit qui a la plus faible valeur marchande, que tout vagabond ou mendiant peut respirer gratuitement », a déclaré l'artiste lors d'une interview.

« C'est ma façon de remettre en question l'air vicié de la Chine et d'exprimer mon mécontentement. »

De nombreuses villes chinoises sont recouvertes d'un brouillard épais pendant des jours à cause de la présence de polluants nocifs à des niveaux bien supérieurs à ce qui est considéré sans danger par l'Organisation mondiale de la Santé. Ce problème chronique a stimulé les ventes de masques et de purificateurs d'air.

La contribution de Liang est un petit bocal en verre ordinaire fermé par un joint en caoutchouc et un couvercle qui se soulève. Il porte trois petites étiquettes manuscrites : une avec le nom et l'emplacement géographique du village français, Forcalquier, où il a fermé le pot. Une mention « Air de Provence, France » en français ; et une dernière avec sa signature en chinois et la date du 29 mars.

La vente aux enchères s'est clôturée le 30 mars. Le plus offrant a été l'artiste et entrepreneur de Chengdu Li Yongzheng.

Liang Kegang n'est pas le seul à gagner de l'argent avec la pollution atmosphérique qui inquiète les Chinois.

Le mois dernier, le président Xi Jinping a dit en plaisantant aux députés du Guizhou lors de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale que la province pittoresque du sud-ouest pourrait mettre son air en vente. Quelques jours plus tard, le bureau de tourisme local a annoncé son intention de vendre des bocaux d'air pur en guise de souvenirs touristiques.

« L'air en bocal va nous forcer à maintenir notre engagement dans la protection de l'environnement », a affirmé le directeur provincial du tourisme, Fu Yingchun.

Dans la province centrale du Henan, les autorités touristiques ont distribué des sacs d'air d'une station de montagne dont ils faisaient la promotion à Zhengzhou, la capitale provinciale. Les citadins se sont empressés d'inhaler cet air pur, et certains se sont dits convaincus d'aller à la montagne pour en respirer plus d'une bouffée.

Chen Guangbiao, le magnat du recyclage qui a récemment fait parler de lui en essayant d'acheter le New York Times, vend des canettes d'air frais pour 20 yuans sur Taobao.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page