Beijing vise à dépolluer l'air pendant la réunion de l'APEC

De concert avec Tianjin et le Hebei, la capitale va reprendre les mesures appliquées durant les Jeux de 2008.

Beijing envisage un contrôle plus strict de la circulation et la suspension des activités des entreprises polluantes lors des réunions de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui vont avoir lieu plus tard cette année dans le district de Huairou de la ville.

Pour éviter que le smog n'enveloppe la capitale lors de l'APEC, la ville s'est engagée à reprendre les mesures appliquées pendant les Jeux olympiques de Beijing 2008, y compris le contrôle de la circulation pour réduire les émissions, en le basant sur les numéros de plaque d'immatriculation des véhicules, la suspension de certaines activités industrielles autour des banlieues de la ville et l'arrêt de travail sur les chantiers.

Zhuang Zhidong, chef adjoint du Bureau de la protection de l'environnement de Beijing, a déclaré que la capitale va prendre les mesures de concert avec les villes et provinces voisines.

Dans le carrefour Beijing-Tianjin-Hebei, les responsables vont établir conjointement une plate-forme d'alerte sur la qualité de l'air pour partager les informations sur l'intensité des polluants, a indiqué M. Zhuang, tout en procédant à des inspections régionales et à la supervision des ateliers polluants, des barbecues en plein air illégaux et des chaudières à charbon.

M. Zhuang a également demandé aux provinces voisines de Beijing d'adopter la dernière norme pour les carburants -la norme nationale V – qui exige que la teneur en soufre ne dépasse pas dix parties par million.

Beijing a adopté la norme nationale V pour l'essence et le diesel, et celle-ci devrait être appliquée à l'échelle nationale d'ici la fin de 2017, selon le calendrier des mises à niveau nationales de la qualité des carburants.

La mauvaise qualité du carburant dans les provinces voisines a également contribué aux jours de smog dans la capitale, selon le bureau.

Selon M. Zhuang, les villes de la région Beijing-Tianjin-Hebei ont plus de difficulté à améliorer la qualité de l'air que les villes autour des deltas du fleuve Yangtsé et du fleuve Zhujiang (rivière des Perles). La région souffre de graves déséquilibres de développement économique, ce qui rend plus difficile de satisfaire à une norme homogène, a-t-il ajouté.

Il n'est pas certain que la qualité de l'air, lors de l'APEC, soit aussi bonne qu'elle l'a été pendant les Jeux olympiques, a déclaré Zou Shoumin, chef du Bureau d'inspection de l'environnement du ministère de la Protection de l'environnement.

Lors d'une conférence de presse tenue mercredi, M. Zou a déclaré qu'il n'était pas sûr que la qualité puisse équivaloir à ce qu'elle était en 2008, compte tenu des différents polluants et des conditions de diffusion en cause.

De plus, les mesures draconiennes contre le smog, y compris les règles concernant l'alternance des numéros des plaques d'immatriculation et les suspensions industrielles ne sont pas conventionnelles et ne peuvent être appliquées que pendant une période spéciale, a indiqué M. Zou.

Des mesures telles que celles prises pendant les Jeux olympiques ne peuvent être utilisées qu'à un moment particulièrement important en raison de leur influence sur le développement économique du pays et la vie des gens, a-t-il affirmé.