Les journalistes étrangers peuvent aller faire des interviews au Tibet

Par : Li Zhijian |  Mots clés : journalistes, étrangers, interviews, Tibet
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-03-2014


TANG SHUBIAO, rédacteur en chef de La Chine au présent

En 2010, j'ai répondu, dans la rubrique « Questions et réponses sur la Chine » de l'édition arabe de la revue, à la première question après son ouverture, posée par un journaliste égyptien en charge des reportages internationaux pour le journal Al-Ahram. Il a demandé « Est-ce que la Chine doit assumer plus de responsabilités internationales, à l'instar des pays développés, face au changement climatique ? ».

À partir de ce numéro, la rubrique « Questions et réponse » est ouverte dans l'édition française. Je vais essayer de répondre aux questions posées par les lecteurs concernant le développement et le changement de la Chine. La première question « pourquoi les journalistes étrangers (notamment français), doivent-ils avoir une autorisation spéciale pour aller faire des interviews au Tibet ? » vient de Fabien Bouvier, ancien réceptionniste d'un hôtel de Cannes, en France.

À cette question, je pourrais très bien répondre comme ceci : « Vous devez demander au ministère chinois des Affaires étrangères, comme on lui a déjà demandé à plusieurs reprises, parce que c'est ce ministère qui s'occupe des affaires relatives aux journalistes étrangers ». Cependant, cette réponse ne satisferait certainement pas le lecteur. Je peux donc fournir plus d'informations pour satisfaire autant que possible la curiosité de ce lecteur.

Autant que je sache, l'autorité compétente chinoise et la région autonome du Tibet accueillent toujours les journalistes étrangers pour visiter et faire des interviews au Tibet. Tous les journalistes travaillant avec professionnalisme et sans préjugés peuvent voir un Tibet vrai, diversifié, vivant et au développement durable.

En fait, ces dernières années, une dizaine de groupes de journalistes étrangers sont allés faire des interviews au Tibet chaque année. Citons des exemples concernant notre revue. En septembre 2011, José Antonio CalcáneoCollado, président de la Jornado, et Gerardo Yong, du magazine Siempre, deux médias mexicains, sont allés faire des interviews au Tibet et ont publié des reportages dans leurs médias. L'édition espagnole de notre revue a choisi de publier deux articles Tibet : Mystère et développement et À l'aéroport du Toit du monde. Il y a aussi des exemples relatifs à la France : en septembre 2013, quatre journalistes de La Croix, de L'Humanité et d'une télévision locale d'Alsace, sont allés au Tibet et ont interviewé des paysans et des bergers, des moines, des alpinistes et des entrepreneurs privés ; les journalistes ont spécialement fait des interviews dans une usine de tapis gérée par des femmes tibétaines pour connaître les changements historiques et s'informer sur le statut actuel des femmes au Tibet. Le vice-président de la région autonome du Tibet, PenpaTashi, a répondu aux questions des journalistes français au sujet de la population du Tibet, du tourisme, du développement industriel et de la jeunesse.

En juin 2013, des journalistes de Belgique, du Danemark et des Pays-Bas ont fait des interviews des autorités locales, ainsi que dans des quartiers résidentiels et dans des monastères à Lhassa et à Shannan. Ils sont entrés chez les habitants locaux pour connaître leur vie, se sont entretenus avec des spécialistes du Tibet et des journalistes locaux. André Buyse, à la tête de ce groupe, est président de la section de Bruxelles-Brabant de l'Association générale des journalistes professionnels de Belgique et de la section belge de la Fédération nationale de la presse française. Il a visité la Chine dix-neuf fois, dont deux fois le Tibet. Selon lui, lors de sa première visite, il y a 20 ans, Lhassa était une ville relativement en retard et pauvre. Il y avait beaucoup de pèlerins, mais moins de touristes, peu d'Européens. En haut du Palais du Potala, on ne voyait presque pas de hauts bâtiments. Mais cette dernière fois, il a senti de grands changements au Tibet : les grands édifices à plusieurs étages y sont nombreux, les rues sont propres, les gens vivent bien, les touristes sont nombreux, dont beaucoup d'Européens.

Ce journaliste belge a bien raison. En 2012, le nombre de touristes au Tibet était de 10,58 millions, dont 190 000 étrangers. En 2013, le revenu moyen par habitant des zones agricoles et pastorales était estimé à 1 000 dollars, celui des résidents urbains, à plus de 3 000 dollars. Les conditions de vie se sont grandement améliorées. Les télévisions en couleur, les réfrigérateurs, les machines à laver, les motos, les téléphones, les ordinateurs font partie de la vie des habitants ordinaires.

« En pointant mon appareil photo sur les Tibétains, j'ai découvert leurs yeux si conviviaux et paisibles. La culture ethnique tibétaine est très bien conservée : les temples magnifiques, l'air rempli de saveur de beurre, les chandelles se balançant, les bannières religieuses, les monticules de pierres mani, les gens faisant tourner des moulins à prière... », dit le photographe suédois Jan Thomas Stake, après avoir visité le Tibet en 2005. De telles scènes peuvent être vues partout au Tibet. Le Tibet est situé dans un environnement particulier, en haute altitude où l'oxygène est rare. Que ce soit pour faire du tourisme ou faire des interviews, il faut choisir le bon moment pour réduire autant que possible le mal de l'altitude.

Vous êtes invité à envoyer vos questions à l'adresse suivante : question_reponse@163.com

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