Beijing : des Chinois contraints au travail forcé intentent un procès au Japon

Par : Vivienne |  Mots clés : Beijing ,Nankin,Japon,guerre
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-02-2014

Un tribunal de Beijing a enregistré mercredi la plainte d'un groupe d'ouvriers chinois qui exigent une indemnisation à deux sociétés japonaises pour les avoir contraints au travail en temps de guerre. Cette action intervient un jour seulement après que le corps législatif suprême de Chine a annoncé qu'il envisageait la désignation d'une nouvelle fête nationale pour commémorer le massacre de Nanjing.

Mou Hanzhang, Zhang Shijie, de même que 35 autres travailleurs forcés et leur famille, ont engagé des poursuites mercredi matin au Tribunal intermédiaire n°1 du peuple de Beijing contre Mitsubishi Materials Corporation et Nippon Coke & Engineering Company.

La partie plaignante affirme que pendant la Seconde Guerre mondiale, la société Nippon Coke & Engineering, anciennement connue sous le nom de Mitsui Mining Company, aurait capturé 5650 ouvriers chinois pour les forcer à travailler dans des mines et des usines au Japon, et que 1023 d'entre eux seraient morts d'épuisement au travail.

Mitsubishi Materials, autrefois Mitsubishi Mining and Cement Company, aurait pour sa part réduit à l'esclavage 3765 ouvriers chinois, parmi lesquels 722 ont perdu la vie.

Les travailleurs chinois réclament des indemnisations à hauteur d'un million de yuans (120 000 euros) par victime, et que des excuses leur soient présentées dans les journaux chinois et japonais, dont Le Quotidien du Peuple et Asahi Shimbun.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine, Hua Chunying, a déclaré mercredi que le travail forcé durant l'agression militariste et la colonisation de la Chine par le Japon était un des principaux tourments historiques non-résolus.

Yoshihide Suga, le Premier secrétaire du Cabinait japonais, n'a pas souhaité s'exprimer à ce sujet, mais souligne toutefois qu'il s'agit d'une affaire opposant des individus à des entreprises privées.

« Nous avons pris la décision d'engager des poursuites en Chine puisque que nos précédentes tentatives dans les tribunaux japonais n'ont pas abouti », révèle Kang Jian, un avocat des victimes. Selon Zou Qianlun, autre avocat des plaignants, les victimes ont le droit d'intenter un procès en Chine dès lors que les affaires de ce genre sont habituellement entendues dans le pays où l'incident s'est produit ou dans lequel l'entreprise est installée.

Une trentaine de procès ont par ailleurs déjà été engagés au Japon par des victimes chinoises contre le gouvernement et des entreprises japonaises pour des actes commis en temps de guerre.

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