Aucun danger pour le H7N9 si la volaille est bien cuite
Pendant la fête du Printemps, il n'y a aucun danger à manger de la volaille achetée dans un marché officiel et qui sera bien cuite, car on n'a pas encore trouvé de virus H7N9 de la grippe aviaire dans les poulaillers du pays, a indiqué un haut fonctionnaire du ministère de l'Agriculture.
« Il n'est pas nécessaire de sacrifier les délicieux plats de volaille préparés avec du poulet, du canard et de l'oie quand les parents et les amis se réunissent pendant le congé », a déclaré Zhang Zhongqiu, responsable du département vétérinaire du ministère de l'Agriculture, le 29 janvier.
Le Nouvel An lunaire ou Fête du Printemps est une période de pointe pour les ventes et la consommation de volailles au pays.
« Il n'existe actuellement aucune preuve indiquant que le virus H7N9 se transmet directement de la volaille aux humains. De même, la source et les moyens de transmission du virus sont encore peu clairs » a souligné M. Zhang.
Des températures élevées peuvent tuer le virus, a-t-il ajouté.
Une enquête effectuée au pays par le ministère et ses divisions locales montrent que, jusqu'à présent, le virus H7N9 n'est pas présent dans les poulaillers du pays, mais il a été découvert dans les marchés de volailles vivantes de certaines régions.
Sur les 33 400 prélèvements provenant de 2 402 sites testés depuis le début de cette année, huit ont été déclarés positifs au H7N9, a indiqué le ministère.
Les huit prélèvements positifs provenaient de cinq marchés de volailles vivantes situés dans les provinces du Guangdong, du Fujian, du Zhejiang et dans la région autonome zhuang du Guangxi, a-t-il mentionné.
En 2013, 88 des 1,63 million prélèvements qui ont été déclarés positifs au H7N9, provenaient de 26 marchés de volailles vivantes dans neuf provinces – dont le Jiangsu, l'Anhui et le Zhejiang – ainsi qu'à Shanghai, a indiqué le ministère.
Selon les autorités chinoises et l'Organisation mondiale de la santé, il n'y a pas encore de preuve de transmission soutenue entre les humains.
Cependant, une transmission limitée de la maladie, par exemple entre parents en contact étroit, est possible.
Un couple et leur fille de Hangzhou, au Zhejiang, ont été infectés à tour de rôle par le virus, ont confirmé les autorités provinciales de la santé, le 28 janvier.
Huit nouveaux cas d'infection humaine au H7N9 ont été signalés à ce jour, ce qui porte le nombre à 110 au pays cette année, dont 20 décès, a rapporté l'agence de presse Xinhua.
Le 29 janvier, l'OMS a déclaré que le pic de cas de cette année n'est pas surprenant. Il est dû à des facteurs saisonniers et non pas à cause d'une mutation du virus.
« Il n'existe aujourd'hui aucune preuve que les caractéristiques du virus ont changé d'une manière pouvant expliquer une augmentation des cas et un changement du taux de mortalité », a indiqué Bernhard Schwartlander, représentant de l'OMS en Chine, par courriel à l'AFP.
On estime que la perte directe du secteur chinois de la volaille atteindra 20 milliards de yuans (3,3 milliards $) en raison de la récente épidémie de H7N9 dans la population, a déclaré l'Association chinoise d'agriculture animale.
Selon le haut fonctionnaire Zhang, les autorités gouvernementales vont renforcer la surveillance des marchés de volailles vivantes à la grandeur du pays. Ces marchés pourraient en effet entraîner un risque de transmission de la maladie.
« Des mesures seront prises pour encourager la mise en place de salles spéciales d'abattage dans ces marchés afin d'isoler les clients de la volaille vivante. De même, les gouvernements locaux ont le droit de décider s'ils doivent faire cesser les ventes locales de volailles vivantes, que ce soit en permanence ou temporairement » a-t-il ajouté.
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