Le magnat du recyclage chinois veut racheter le New York Times
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-01-2014

Il était d'abord venu financièrement en aide aux victimes du séisme de 2008 au Sichuan. Il a ensuite distribué des « canettes d'air pur » aux résidents de Beijing plongés dans la pollution.
Aujourd'hui, Chen Guangbiao, classé comme l'une des 400 personnes les plus riches de Chine et connu autant pour ses coups de publicité que sa richesse, affirme être en train de négocier le rachat du New York Times.
« Je vais bientôt me rendre aux Etats-Unis pour faire trois choses », a annoncé Chen lors d'une remise de prix pour les médias à Shenzhen, une ville en pleine expansion du sud de la Chine, selon l'agence de presse China News Service.
« La première sera d'aller discuter l'acquisition du New York Times », a-t-il précisé.
Interrogé par les journalistes sur son projet, Chen s'est contenté de déclarer que « les négociations sont en cours ».
Toutefois, l'éditeur du New York Times a déjà démenti dans le passé que le journal était à vendre.
Le quotidien citait à ce propos Arthur Sulzberger, PDG du groupe The New York Times Company, qui avait déclaré : « Après une semaine marquée par le rachat du Boston Globe et du Washington Post, l'éditeur du New York Times a insisté sur le fait que le quotidien n'était pas à vendre. »
M. Chen s'est constitué une fortune, estimée à 825 millions de dollars (560 millions d'euros) selon un rapport Hurun des personnes les plus riches de Chine, grâce à son groupe Huangpu Renewable Resources Utilization spécialisé dans la démolition et le recyclage, mais est souvent décrit avec dérision comme un homme avide de publicité et prêt à tout pour attirer l'attention.
Après les manifestations antijaponaises dans différentes villes de Chine l'an dernier, Chen a dépensé près de 800 000 dollars pour acheter des dizaines de voitures fabriquées en Chine et les offrir aux personnes dont les véhicules de marques japonaises avaient été endommagés par les manifestants.
Il y a quelques jours, le milliardaire posait devant un mur composé de plusieurs milliers de « briques » de billets de banque.
Mais Chen fait également l'objet d'excellentes critiques dans son pays pour ses dons de bienfaisance. Il est considéré comme un des plus grands philanthropes de Chine et a promis de léguer l'ensemble de sa fortune à des œuvres de charité après sa mort.
Selon la presse, il aurait déboursé 30 000 dollars pour s'offrir une page de publicité dans le New York Times en 2012, dans laquelle il affirmait que les îles Diaoyu dans la mer de Chine orientale appartenaient à la Chine et non au Japon.
Le fils de Chen Guangbiao a lui aussi diffusé une publicité sur le sujet en août de cette année, et Chen a publié une autre annonce dans le quotidien afin demander au Premier ministre japonais Shinzo Abe de ne pas se rendre au sanctuaire de Yasukuni à Tokyo. Abe ne semble pas avoir tenu compte de cette requête puisqu'il a visité le sanctuaire la semaine dernière.
L'annonce de Chen concernant les négociations pour le rachat du New York Times intervient quelques mois après l'acquisition cet automne du Washington Post par le fondateur d'Amazon Jeff Bezos.
En 2009, le New York Times avait été renfloué par Carlos Slim, le magnat mexicain des télécommunications classé par le magazine économique Forbes comme l'homme le plus riche de la planète, de 250 millions de dollars pour « aider le groupe de presse à financer ses activités », rapportait le quotidien.
Les dernières réactions Nombre total de réactions: 0 |
Sans commentaire.
|
Voir les commentaires |