Luc Bendza : J'ai un rêve d'arts martiaux

Luc Bendza est un jeune Africain. Au lieu de se contenter de mener une vie dorée dans son pays natal en s'appuyant sur l'aisance matérielle de sa famille, ou de devenir diplomate en prenant le relais de son père, il a choisi d'aller au temple Shaolin en Chine, où il mène une vie aussi frugale que les moines.

Luc Bendza est venu pour la première fois à Beijing à l'âge de 14 ans en 1983 et vit en Chine depuis plus de 20 ans maintenant. Il n'a jamais voulu partir, malgré les revers et les peines. Sa persistance vient du rêve qu'il caressait pendant son enfance : celui d'aller apprendre à « voler » en Chine, ce pays mystérieux de l'Orient.

Aidé par son oncle maternel, Luc Bendza a intégré le temple Shaolin. Il a pratiqué les exercices quotidiens malgré les difficultés linguistiques et a petit à petit senti que les mouvements et gestes magnifiques vus dans les films ne sont qu'une forme superficielle des arts martiaux chinois, que ceux-ci possèdent une signification bien plus profonde. Déterminé à trouver l'essence des arts martiaux, il a pris une décision très surprenante aux yeux de sa famille et de ses amis : il a décidé de laisser de côté sa vie aisée et de rester en Chine pour poursuivre son chemin de découverte des arts martiaux.

Au bout d'un entraînement assidu de 7 ans, Luc Bendza a participé, en 1990, au premier Festival des arts martiaux de Shaolin, où il a remporté la médaille d'or grâce à une démonstration d'exercices avec un sabre Miao. Pendant les 20 ans qui ont suivi, il a travaillé à promouvoir les arts martiaux au Gabon et joué dans des films en Chine. Il a également épousé une Chinoise.

Luc Bendza aime le Gabon et la Chine, qu'il considère comme sa deuxième patrie. Il a vécu en Chine durant la période aux changements les plus bouleversants depuis la réforme et l'ouverture, réalisé son rêve d'arts martiaux sur le territoire chinois et éprouvé le sentiment d'avoir grandi en même temps que le pays où il est heureux comme un poisson dans l'eau. Il a fait connaître son plus grand rêve, celui de promouvoir et de généraliser les arts martiaux chinois dans le monde. Et il pressent qu'il devra le réaliser également en Chine, comme dans son rêve d'enfance.