Faire du « rêve chinois » une réalité
Le troisième plénum du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a promis des réformes nécessaires à la réalisation du rêve chinois.
« La société chinoise est extrêmement plus complexe qu'autrefois, c'est pourquoi une approche de réforme générale est nécessaire », a déclaré l'expert américain Robert Lawrence Kuhn, président de la Fondation Kuhn.
S'adressant à un forum intitulé Dialogue international sur le rêve chinois organisé samedi et dimanche à Beijing, M. Kuhn a souligné que le rêve chinois ne pourrait être atteint sans réforme.
Le président chinois Xi Jinping a avancé le terme « rêve chinois » pour la première fois en novembre dernier, et l'expression a depuis été fréquemment reprise en Chine et à l'étranger.
Xi Jinping a rappelé que chacun a ses propres idéaux et objectifs en plus de ce rêve partagé, et que « réaliser le grand renouveau de la nation est le plus grand rêve du pays ».
Pour Kenneth Lieberthal, chercheur à la Brookings Institution, la signification du rêve chinois est vaste. Six éléments clés seraient nécessaires pour faire de ce rêve une réalité : un modèle de développement fondé sur l'efficacité et la capacité institutionnelle, l'urbanisation écologique, la distribution équitable des bénéfices du développement économique, la réforme politique, la réduction de l'ingérence du gouvernement sur le marché et la stabilité sociale.
La Décision sur les grandes questions relatives à l'approfondissement complet des réformes a été adoptée en réponse aux préoccupations et aux demandes de la population. Elle prévoit la mise en œuvre complète des réformes d'ici 2020, soit le même délai que celui de l'objectif de construction d'une société de moyenne aisance.
M. Kuhn a qualifié l'importance historique de la troisième session plénière du 18e Comité central du PCC en novembre de similaire à celle de la troisième session du 11e Comité central, dirigée par Deng Xiaoping avec l'annonce de grandes réformes économiques.
L'ordre du jour comprend des points difficiles, notamment en ce qui concerne les entreprises d'État et la réforme agraire, selon M. Kuhn, ce qui montre que la Chine cherche à aller de l'avant. Le résultat est un programme pour le développement, mais son succès n'est pas garanti, a-t-il ajouté.
D'autres experts ont discuté durant le forum de la réforme financière, de la démographie et de l'écologie, qualifiant le rêve chinois d'invitation au consensus parmi la classe moyenne, un élément crucial pour la poursuite des réformes.
Gustaaf Geeraerts, directeur de l'Institut d'études sur la Chine contemporaine de Bruxelles, a souligné que le rêve chinois dépend de nouvelles idées dans l'économie, la politique, la culture, la société et l'environnement.
« De grands changements seront nécessaires dans la structure organisationnelle, les fonctions administratives et le personnel », a indiqué Martin Jacques, partenaire de l'organisme IDEAS de la London School of Economics and Political Science.
M. Martin ne s'attend pas à des réformes de style occidental. « L'État et le gouvernement chinois n'ont jamais été les mêmes que dans les pays occidentaux, mais je m'attends à des réformes dans la publicité de l'information, la représentation et la responsabilité des individus. »
Avec le renouveau de la Chine, le rêve chinois bénéficiera au reste du monde avec des expériences utiles pour d'autres pays et régions, et contribuera à établir des relations à bénéfices mutuels entre les différents acteurs de la scène internationale, a ajouté M. Martin.
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