La zone aérienne ne va pas affecter les vols de routine
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-11-2013
La nouvelle Zone d'identification de la défense aérienne (ZIDA) en mer de Chine orientale qui a été annoncée par la Chine samedi a suscité une réaction mitigée.
Mardi, deux bombardiers étatsuniens à longue portée ont effectué une mission d'entraînement de routine dans l'espace aérien revendiqué par la Chine comme étant sa ZIDA, a rapporté le New York Times, citant des responsables du Pentagone.
Les responsables du Pentagone ont déclaré que les deux B-52 ont effectué une mission qui avait été prévue longtemps avant l'annonce chinoise du week-end dernier. Ils ont fait un vol aller-retour en partance de Guam, en passant par une zone qui couvre la mer et les îles faisant l'objet d'un conflit de souveraineté entre la Chine et le Japon, selon le rapport.
Anne-Marie Slaughter, présidente et chef de la direction de la New America Foundation, a déclaré mardi qu'il est possible que la décision étatsunienne vise le Japon tout autant que la Chine.
« Nous disons à la Chine : “Ne pensez pas que vous pouvez faire cela au Japon et que nous ne serons pas là”, mais nous disons aussi au Japon : “Ne répondez pas. Nous sommes là” », a déclaré Mme Slaughter, lors d'un colloque qui s'est tenu à Washington mardi sur les défis de la politique étrangère des États-Unis au cours du deuxième mandat d'Obama.
« C'est très important. En d'autres mots, nous ne voulons pas que le Japon réponde d'une manière qui serait susceptible de créer une crise », a déclaré Mme Slaughter, qui a été directrice de la planification politique au Département d'État des États-Unis de 2009 à 2011.
Shen Dingli, professeur et directeur du Centre d'études américaines de l'université Fudan à Shanghai, estime que la visite en Chine qu'effectuera la semaine prochaine le vice-président américain Joe Biden est importante pour dissiper la méfiance à propos d'une série de questions comme le rééquilibrage des États-Unis en Asie, le différend sur les îles Diaoyu et maintenant la ZIDA en mer de Chine orientale.
« Il est crucial que les deux pays discutent et dissipent toute nouvelle source de méfiance », a-t-il dit.
Le Département d'État américain a indiqué que le secrétaire d'État adjoint William Burns avait rencontré à Washington, mercredi matin, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Liu Zhenmin qui est responsable de l'Asie, des traités et du droit ainsi que des affaires maritimes. Il n'a pas précisé si la réunion était liée au différend résultant de la ZIDA ou à la prochaine visite de Biden.
Alors que le gouvernement japonais s'est opposé à l'annonce de la ZIDA par la Chine, deux compagnies aériennes japonaises – ANA Holdings Inc et Japan Airlines Co – ont, depuis dimanche, informé la Chine de leurs vols qui traversent la région, a rapporté l'Agence de nouvelles Kyodo du Japon.
Les deux compagnies aériennes ont communiqué aux autorités chinoises les informations pertinentes – dont les numéros de vol, les itinéraires et les altitudes de croisière des avions ainsi que les temps de vol –lors du survol des îles Diaoyu, a rapporté l'agence.
Cependant, le secrétaire en chef du gouvernement japonais Yoshihide Suga a déclaré mardi que le ministère des Transports avait dit aux compagnies aériennes que Tokyo ne reconnaît pas la mesure prise par la Chine.
Le ministre des Transports japonais Akihiro Ota a déclaré que le gouvernement dira à la Chine que le Japon ne va pas changer son administration de l'espace aérien au-dessus de la haute mer, en ajoutant que le ministère espère que les compagnies aériennes vont prendre les décisions appropriées sur la base de cette position.
En plus de la reconnaissance par les entreprises japonaises, les autorités de l'aviation civile de la République de Corée et de Singapour ont déclaré que leurs appareils qui pénétreront dans la zone vont soumettre des informations aux autorités chinoises de l'aviation.
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