Chine : Au revoir, PIB
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-11-2013
La nouvelle équipe de direction de la Chine est prête à tolérer une croissance plus lente, alors qu'elle tente de se débarrasser de sa durable manie du PIB et de placer le progrès social et le bien-être environnemental au sommet de l'ordre du jour du pays.
Dans le cadre de l'actuel plan d'évaluation du rendement « la croissance du PIB est reine », les dirigeants locaux ont tout intérêt à pousser l'investissement, sans égard à la qualité de vie des gens ou à la capacité de l'environnement.
Au cours d'une récente tournée dans la province du Hunan, l'appel du président Xi Jinping à mettre fin au système d'évaluation du rendement basé sur la croissance du PIB a été un message encourageant de l'équipe de direction de la Chine.
Ses commentaires ont été faits juste avant que les dirigeants chinois participent à la troisième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC, du 9 au 12 novembre, une réunion qui porte sur l'approfondissement des réformes de la Chine pour la prochaine décennie.
À des occasions distinctes, le président Xi a souligné le besoin de se débarrasser de l'apparente obsession du pays envers la croissance du PIB. « Nous ne devrions plus juger les dirigeants uniquement sur la croissance du PIB. Nous devrions plutôt nous pencher sur l'amélioration du bien-être, le développement social et les indicateurs de l'environnement pour évaluer les dirigeants », avait déclaré le président Xi aux dirigeants du Parti dans un discours prononcé en juin dernier.
« L'accent qu'a mis le président Xi sur la correction du système d'évaluation du rendement “axé sur le PIB” est un signal important indiquant que le gouvernement central se consacrera au rééquilibrage et que les gouvernements locaux peuvent modifier leurs précédents objectifs du PIB », a déclaré Tang Jianwei, analyste à la Banque des communications de Chine.
La Chine est maintenant entrée dans une ère de croissance plus lente après trois décennies d'un boom économique annuel à deux chiffres; la deuxième économie mondiale est maintenant à la croisée des chemins.
« Une croissance annuelle de 7 à 8 % est appropriée pour la Chine et deviendra une norme dans l'avenir, a déclaré Li Yining, un économiste chinois de premier plan. La restructuration de l'économie est plus importante pour la Chine que la simple quête de la croissance du PIB. »
Les hauts dirigeants chinois ont réalisé que la croissance a coûté très cher, car les prix de l'immobilier ont grimpé en flèche, l'écart des richesses s'est creusé et la pollution s'est aggravée. Ils sont déterminés à s'orienter vers une croissance économique plus propre, moins dépendante des hauts investissements et axée davantage sur la consommation. Ce n'est pas facile, car cela entraîne un changement important vers la consommation chinoise, depuis longtemps en dormance, en ouvrant au monde extérieur l'un des marchés de consommation ayant la croissance la plus rapide au monde.
Dans l'une des plus récentes mesures pour encourager la demande et stimuler la croissance de l'industrie, la Chine va délivrer des permis de réseaux 4G avant la fin de cette année et augmenter la couverture du réseau 3G.
Les efforts et détermination plus accentués de la Chine de nettoyer le ciel sont une preuve supplémentaire de son engagement à améliorer le bien-être des gens. Le gouvernement a dévoilé de nouvelles mesures pour lutter contre la pollution de l'air, notamment réduire considérablement l'utilisation du charbon et fermer les usines polluantes. L'an prochain, Beijing doit également couper de 40 % les quotas de vente de voitures.
On prévoit que la session plénière qui est en cours redynamise l'élan de réforme du pays en lançant une série de politiques favorables à l'ajustement et au rééquilibrage de l'économie.
Indépendamment de ce qui précède, la Chine devra encore maintenir son économie dans une fourchette raisonnable et considérer le « renforcement de son marché du travail » comme une importante tâche nationale. Comme l'a expliqué le premier ministre Li, un niveau minimum de 7,2 % est nécessaire pour soutenir le marché du travail du pays.
« La Chine a besoin d'une croissance économique annuelle de 7,2 % pour garantir 10 millions d'emplois et faire plafonner le taux de chômage urbain à environ 4 % », avait déclaré le premier ministre Li dans son discours aux syndicats, le 21 octobre
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