Le ministère clarifie les critiques des médias sur les marques

Les récentes critiques des médias chinois concernant les marques étrangères en Chine ne ciblent pas spécialement les entreprises étrangères, et le pays reste une destination de choix pour les investisseurs internationaux, a déclaré un fonctionnaire du ministère du Commerce, jeudi.

« Récemment, les médias chinois ont publié des reportages sur la qualité des produits, le prix et le service après-vente de certaines entreprises étrangères telles que Samsung Electronics Co Ltd et Apple Inc, et ils les ont critiquées. Les reportages et les critiques présentaient la responsabilité sociale des médias et n'étaient pas délibérément orientés vers les investisseurs étrangers », a déclaré Shen Danyang, porte-parole du ministère du Commerce, lors d'une conférence de presse.

Dans une émission diffusée plus tôt ce mois-ci, la Télévision centrale de Chine (CCTV) a pointé du doigt la Samsung (China) Investment Co Ltd et a déclaré que sept modèles de téléphones intelligents des séries Galaxy Note II et Galaxy S3 tombaient constamment en panne ou fonctionnaient mal. De plus, les frais de réparation étaient élevés pour les acheteurs chinois. CCTV a également critiqué Starbucks pour avoir vendu le café et les tasses plus cher en Chine qu'à Londres, Chicago et Mumbai.

Cette année, le gouvernement a lancé une série d'enquêtes antitrust et anticorruption, allant des panneaux solaires et laits maternisés jusqu'aux produits pharmaceutiques, et il a enquêté sur les activités commerciales de marques étrangères en Chine, notamment GlaxoSmithKline, Mead Johnson, Dumex, et Fonterra.

M. Shen a pressé les entreprises impliquées dans les reportages et les critiques à prendre au sérieux les plaintes des acheteurs et la supervision des médias, et il a déclaré que les entreprises devraient être plus que simplement légitimes pour mieux établir leur image de marque.

Une enquête menée par l'American Chamber of Commerce en Chine a constaté à la fin d'octobre que seulement 28 % des entreprises interrogées avaient déclaré que l'environnement d'investissement de la Chine s'était amélioré au cours des douze derniers mois. La chambre a exhorté la Chine à réduire les catégories « limité » et « interdit » dans le Répertoire Guide sur l'investissement étranger dans l'industrie, tout en rationalisant les procédures d'approbation des investissements.

En septembre, la Chambre de commerce européenne en Chine a également appelé le gouvernement chinois à réduire les restrictions sur l'accès au marché et à ouvrir davantage de secteurs aux investisseurs privés et étrangers.

« Les critiques des médias et les enquêtes des autorités, qui sont des détails mineurs pour les investisseurs mondiaux lors de la décision de leurs destinations d'investissement, n'affecteront pas la confiance des investisseurs étrangers et les éventuels flux d'investissements directs étrangers (IDÉ) », a déclaré Zhuang Rui, vice-doyen de l'Institut d'économie internationale à l'Université des activités économiques et commerciales internationales de Beijing.

La taille du marché de la Chine, son potentiel industriel ainsi que son environnement d'investissement en amélioration sont les meilleurs aimants pour les investisseurs mondiaux, a ajouté M. Zhuang.

Selon M. Shen, la nouvelle équipe de direction a fait de grands progrès dans l'optimisation de l'environnement d'investissement. Les approbations d'investissement ont été simplifiées, et la zone de libre-échange nouvellement créée à Shanghai pilote les innovations dans la gestion de l'IDÉ et l'expansion des secteurs d'investissement étranger.