Les chengguan visiblement trop souvent épargnés en justice

Par : Vivienne |  Mots clés : chengguan
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-10-2013

Depuis 2000, non moins de seize affaires concernant le décès de vendeurs à la suite d'une altercation physique avec des agents du Bureau de l'administration des affaires urbaines chargés de faire respecter la loi, communément appelés les chengguan, ont été largement couvertes par la presse. Toutefois, selon un article du Southern Weekly paru jeudi, les agents inculpés dans une majorité de ces affaires ont échappé à des sanctions pénales.

En examinant les seize affaires principales qui mettent en cause les très controversées techniques de maintien de l'ordre des chengguan, l'hebdomadaire s'est rendu compte que des charges criminelles avaient été retenues contre les agents de l'administration et mené à des peines d'emprisonnement dans seulement cinq affaires.

Dans les onze autres dossiers, la cause ultime du décès de la victime a principalement été attribuée à un problème de santé. Sur les cinq affaires dans lesquelles des chefs d'inculpation ont été retenus contre les chengguan, aucun agent n'a été prononcé coupable d'homicide volontaire, la plupart d'entre eux étant simplement accusés de blessures intentionnelles.

L'article du Southern Weekly précise encore que lorsque le verdict attribue la cause du décès à un problème de santé, tel qu'une crise cardiaque, et même si ce problème a été provoqué par « une force extérieure provenant des chengguan », la sentence a tendance à être moins sévère que dans les affaires qui ne font mention d'aucun problème de santé au moment de l'altercation.

L'hebdomadaire révèle également que les sentences infligées par les tribunaux intermédiaires sont plus sévères que celles des tribunaux locaux de niveau inférieur, et que les parquets populaires locaux sont souvent réticents à porter une affaire mettant en cause un chengguan devant un tribunal de niveau supérieur.

Liu Changming, l'avocat d'une victime de la province du Hubei, explique que cette réticence est due au fait que les gouvernements locaux doivent souvent faire face à d'importantes pressions de la part des services des affaires urbaines et des familles des chengguan.

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