Le Henan souffre d'une « pénurie » de malades mentaux

La norme établie pour chaque centre de santé de quartier est de 2 personnes pour 1 000 devant être identifiées et d'enregistrées, selon un article publié dans le Nandu Daily, et selon un fonctionnaire du Bureau de la Santé de la ville, cette norme est beaucoup plus basse que celles de niveau national.

Le quota de Zhengzhou a été fixé « en raison de documents émanant des autorités de niveau supérieur », a déclaré une fonctionnaire du Bureau de la Santé qui a requis l'anonymat.

L'ancien Ministère de la Santé a publié des règlements de contrôle de la gestion des maladies mentales graves par les autorités sanitaires locales en 2012. Le document exige des autorités qu'elles identifient et enregistrent 2,5 malades mentaux graves pour chaque tranche de 1 000 citoyens chinois d'ici 2012, 3 en 2013, 3,5 en 2014 et 4 en 2015.

Selon les statistiques de 2009 publiées par le Centre National de Chine pour la Santé Mentale, plus de 100 millions de Chinois souffrent d'une maladie mentale quelle qu'elle soit. Plus de 16 millions étaient considérés comme souffrant de maladies mentales graves, ce qui en clair veut dire que 12 Chinois sur 1 000 sont des malades mentaux graves.

Selon une directrice du Centre de santé de quartier de Linshanzhai, qui a demandé à ne pas être nommée, ils ont été fort occupés à enregistrer les personnes ayant une maladie mentale grave, mais elle n'en connaît pas les chiffres exacts.

Le centre offre gratuitement des médicaments et d'autres services aux patients, mais les enregistrements y sont encore difficiles, car peu de gens sont prêts à admettre qu'ils souffrent d'une maladie mentale, dit-elle.

Selon le Nandu Daily, 20 personnes atteintes de maladie mentale grave sont enregistrées au Centre de quartier de Fengchanlu, qui travaille pour 30 000 personnes. Quant au Centre de santé de quartier de Linke, il n'a identifié que 12 personnes, soit bien en dessous des 71 requis par les quotas.

Feng Xinsheng, Directeur du centre de santé de quartier du District de Jingwulu, a déclaré au journal que les différences entre les quartiers doivent être prises en considération.

M. Feng a déclaré que la plupart des gens de son quartier sont en bonne santé, alors que d'autres secteurs comme les villages peuvent connaitre des situations bien plus graves. De son point de vue, son quartier devrait avoir un taux d'enregistrement de 1,5 pour 1 000.

Le travail d'enregistrement des problèmes de santé mentale à Zhengzhou fait partie d'un programme national concernant les personnes atteintes de maladies mentales, lancé en mai 2012, a dit au Nandu Daily un porte-parole du Centre provincial du Henan pour le contrôle des maladies.

Zhang Zanning, Professeur de droit à l'Université du Sud-Est à Nanjing, capitale de la Province du Jiangsu, qui se consacre aux problèmes de santé mentale, estime qu'un quota pour chaque quartier ne correspond pas à la vie normale.

Ils devraient enregistrer combien de personnes exactement ont une maladie mentale, a dit M. Zhang. « L'initiative de la ville de Zhengzhou est importante pour la réalisation d'une enquête épidémiologique sur les maladies mentales et pour aider les personnes atteintes de maladies mentales », a-t-il dit. « Toutefois, la loi chinoise sur la santé mentale qui entre en vigueur cette année respecte également le désir des patients d'accepter ou non un traitement médical ».

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