La Chine et la France cherchent ensemble des solutions au vieillissement démographique

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Chine, France, solutions, vieillissement, démographique
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-09-2013

La Table ronde sino-française sur le vieillissement démographique s'est tenue du 22 au 24 septembre à Suzhou. Parmi les intervenants se trouvaient le vice-président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale Chen Zhu, le directeur du Centre de recherches sur le développement du Conseil des affaires d'Etat Li Wei, l'ambassadeur de France en Chine Sylvie Bermann, le président du Conseil français d'orientation des retraites Raphaël Hadas-Lebel et le vice-président de la Commission nationale pour la santé et le planning familial Sun Zhigang.

Dans son discours, Chen Zhu a affirmé que la politique de l'enfant unique avait précipité le vieillissement de la population chinoise. Il a mentionné que fin 2012, la Chine comptait 194 millions de personnes âgées de 60 ans et plus, soit 14,3 % de la population totale, et que ce chiffre franchira le cap des 200 millions à la fin de l'année 2013. Cela signifie que la Chine a atteint le seuil qui définit une société vieillissante, selon les normes internationales, mais de surcroît, le pays fera face, à l'avenir, à une situation beaucoup plus grave que les autres pays en termes de vitesse et de degré du vieillissement de sa population.

Selon Chen Zhu, contrairement aux autres pays industrialisés, la Chine est devenue une société vieillissante avant que l'industrialisation et de l'urbanisation ne concerne l'ensemble de la société. Ainsi, pour faire face au défi du vieillissement démographique, la Chine doit d'une part apprendre de l'expérience des pays ayant atteint ce stade avant elle, et d'autre part chercher à explorer une voie adaptée à ses propres particularités.

Dans son discours, Li Wei a indiqué la nécessité de valoriser les ressources de l'Etat, de la société, du marché et des familles pour mettre en œuvre un ensemble de mesures efficaces afin de résoudre le problème de plus en plus grave du vieillissement de la population. Il s'agit, selon lui, d'obtenir des progrès substantiels notamment en accélérant la réforme du système d'assurance-vieillesse, en encourageant l'usage d'un système de retraite associant les services de soins à domicile pour les personnes âgées à ceux fournis par la communauté, en ajustant l'âge de la retraite dans une transition douce, en améliorant les services de soins médicaux pour le troisième âge et en perfectionnant la politique démographique.

Sylvie Bermann a à son tour souligné que le vieillissement de la population constituait un défi énorme pour les pays émergents comme pour les pays développés. Selon elle, économistes et spécialistes du planning familial et de la santé doivent discuter ensemble des solutions appropriées. Elle a expliqué que l'important était que les familles, la société, le gouvernement, les professionnels et les citoyens unissent leurs forces afin de résoudre en synergie le problème du vieillissement démographique.

Sun Zhigang a indiqué que les nombreux défis auxquels fait face le secteur médico-sanitaire chinois comprenaient principalement le système de l'assurance-maladie encore imparfait, les lacunes dans le système des services médicaux pour le troisième âge et l'insuffisance du personnel médical au service des personnes âgées. Selon Sun, la Chine doit accorder une importance majeure à ces questions et prendre des mesures efficaces pour y apporter une solution adéquate.

Lors de la réunion, une quarantaine de représentants gouvernementaux, de spécialistes et d'industriels chinois et français ont engagé des discussions sur les huit thèmes suivants : « vieillissement de la population : fardeau ou défi pour la société ? Comment relever le défi ? », « conséquences socio-économiques du vieillissement de la population », « questions sur les relations intergénérationnelles », « des maladies des personnes âgées au traitement clinique », « des recherches scientifiques à la santé publique », « prévenir la perte de l'autonomie », « soins palliatifs, qualité de la vie en fin de vie et question éthique », « recherches nouvelles sur la médecine et les pathologies de la vieillesse et nouvelles formations professionnelles ».

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