Bon accueil au plan d'action « air pur » de Beijing

Les mesures prévues dans le plan d'action « air pur » et la position ferme que Beijing a prise pour lutter contre la pollution de l'air ont reçu des commentaires positifs de la part des groupes environnementaux et du public.

Dans un plan quinquennal dévoilé lundi, Beijing s'est engagée à réduire la densité des PM2,5 d'au moins 25 % d'ici à 2017, ce qui comprend des mesures strictes pour réduire les émissions des véhicules et pour lutter contre la pollution industrielle.

La ville s'est engagée à limiter le nombre total de véhicules à 6 millions en 2017, en permettant moins d'immatriculations de voitures dès l'an prochain. Pour réduire l'utilisation des véhicules, la ville envisage la perception de frais de congestion, et elle planifie dépenser beaucoup d'argent pour les transports en commun.

Beijing s'est également engagée à fermer les entreprises polluantes, à durcir les évaluations d'impact environnemental pour les nouveaux projets, à mettre en place des réformes sur les prix de l'eau et de l'électricité pour augmenter les coûts des gros pollueurs et à augmenter ou à imposer de nouveaux frais sur les émissions des principaux polluants.

Dans la lutte contre la grave pollution de l'air, celle contre la pollution des gaz d'échappement des véhicules est une priorité pour Beijing, a déclaré Wu Changhua, directeur du Climate Group, Grande Chine.

Fondé en 2004, le Climate Group est un organisme indépendant à but non lucratif ayant des opérations en Chine, en Inde, en Europe et en Amérique du Nord.

« Je salue les actions intensives prises récemment par le gouvernement municipal et visant à adopter une approche plus intégrée pour relever le défi des PM 2,5 », a déclaré M.Wu.

« Au cours des dernières décennies, nous avons été témoin de la voie qu'a empruntée Beijing: d'une ville amie des vélos à une ville congestionnée et préoccupée par l'augmentation rapide de la pollution de l'air. Les objectifs spécifiques, s'ils sont pris au sérieux, devraient renverser cette situation », a déclaré M. Wu.

La ville devrait également présenter un plan pour encourager un modèle de transport favorable aux vélos et aux piétons afin de transformer Beijing en une ville respectueuse de l'environnement, a déclaré Wu.

Les mesures ont également suscité l'espoir de beaucoup de gens du grand public qui aspirent à un air plus pur et à un ciel plus bleu.

« Ce n'est qu'en implantant ces actions que nous pourrons avoir un avenir meilleur », a déclaré un microbloggeur du nom de « Woailinzhihui » sur la populaire plateforme Weibo de Sina, le Twitter chinois.

D'autres suggèrent que les autorités prennent des mesures supplémentaires, dont offrir des subventions à l'achat de véhicules à l'énergie propre, réduire l'utilisation de la voiture par les organes du gouvernement et collaborer avec les régions voisines dans la lutte contre la pollution.

Beijing est entourée de centres industriels – chimie lourde, aciéries, matériaux de construction, énergie thermique et cimenteries – qui contribuent de manière importante à la pollution de l'air de la capitale.

Le smog épais qui enveloppe souvent la ville est une importante source de plaintes du public et nuit aussi à l'image de la ville. Beaucoup de gens, surtout des étrangers, ont choisi de déménager dans d'autres villes ou même de décliner des offres d'emploi dans la ville à cause des risques pour la santé.

La pollution de l'air est un sous-produit de la croissance économique rapide, et il est temps d'ajuster les structures industrielles et la consommation d'énergie, ainsi que de transformer les modes de croissance économique, a déclaré un professionnel étranger à Beijing.

« Le gouvernement devrait évaluer les performances des responsables locaux en fonction de leurs réussites en matière d'environnement plutôt que sur les taux de croissance économique », a déclaré Florian Kessler, directeur général de la Chambre de commerce allemande en Chine.

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