Le temple Shaolin dément un scandale mettant en cause son abbé

Par : Vivienne |  Mots clés : Shaolin,Shi Yongxin,kung-fu chinois
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-08-2013

Le temple Shaolin dément un scandale mettant en cause son abbé

Le temple Shaolin, situé dans la province du Henan au centre de la Chine, a démenti jeudi une rumeur selon laquelle son abbé serait impliqué dans un scandale sexuel et disposerait de trois milliards de dollars sur un compte à l'étranger, en réponse à l'article d'un quotidien espagnol qui circule sur la toile depuis plusieurs jours.

El Periodico, le journal en question, publiait le 21 juillet un article dans lequel il était écrit que l'abbé entretenait une relation avec une étudiante d'une université de Beijing et avait un fils vivant en Allemagne. Le quotidien prétendait encore que les responsables du temple avaient eux-mêmes avoué qu'ils supportaient financièrement la femme.

« Il est complètement absurde de penser que notre abbé est impliqué dans une relation amoureuse avec une femme, ou même qu'il a des enfants. Ces rumeurs sont non seulement offensantes pour l'abbé, mais également pour les autres moines, comme moi-même. Nous n'avons jamais entendu parler de ce journal et n'avons pas non plus été interrogés par ce journaliste », a annoncé Yankong, un moine du temple Shaolin, aux journalistes du Global Times, précisant que près de 300 moines dans le temple pouvaient témoigner en faveur de l'abbé.

Le moine ajoute qu'il a été choqué en entendant cette nouvelle, dès lors que l'abbé observe la discipline bouddhiste au même titre que les autres moines du temple, ne quittant que très rarement celui-ci pour se rendre dans d'autres régions.

Shi Yongxin, l'abbé de 48 ans, a permis de faire connaître la culture du temple Shaolin, un symbole du kung-fu chinois, au reste du monde et d'engendrer d'importants bénéfices grâce au tourisme.

D'après Yangkong, l'abbé a également eu vent de cet article : « Pour lui, le texte était plutôt amusant, puisque totalement dénué de sens ».

Par ailleurs, le quotidien espagnol n'a pas pu être joint par téléphone ce jeudi.

M. Zhang, employé du bureau administratif du temple, pense que l'article se fonde sur des rumeurs qui pourraient avoir été répandues par des « personnes influentes » et dont les intérêts ont été lésés lorsque l'abbé a refusé de faire appel à l'offre publique, pouvait-on lire mercredi sur le portail d'information en ligne News.chengdu.cn basé dans la capitale du Sichuan.

Yangkong confirme pour sa part les dires de Zhang mais refuse de révéler l'identité des « personnes influentes » en question.

Etonnamment, ce n'est pas la première fois que l'abbé est impliqué dans ce genre de rumeurs.

La presse rapportait en effet au mois de juillet que des caméras de surveillance avaient secrètement été installées dans la chambre de l'abbé de sorte que les auteurs de cette manœuvre puissent se servir des enregistrements comme moyen de pression contre Shi Yongxin. En 2011, certains avaient même prétendu qu'il avait été surpris en train de solliciter les faveurs d'une prostituée lors d'un d'une descente de police dans la province du Henan. Aucune de ces histoires ne s'est avérée être véridique.

De telles rumeurs apparaissent souvent au même moment que des conflits commerciaux autour du temple et des retards de paiement des employés et des moines travaillant sur place, soulignaient la presse.

Zhang a expliqué au portail que le temple n'avait pas exclu la possibilité de porter plainte à la police.

 

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