La Chine « va contribuer davantage à la croissance mondiale »

Un atterrissage brutal est peu probable au deuxième semestre, selon un économiste chevronné.

La contribution de la Chine à l'économie mondiale continuera d'augmenter cette année, et elle demeurera un moteur important de la croissance dans le monde, a déclaré jeudi un économiste chevronné d'un important groupe de réflexion du gouvernement.

Une forte diminution de la croissance du PIB, ou atterrissage brutal, est peu probable au deuxième semestre, a déclaré Wang Yiming, vice-président de l'Académie de recherche macro-économique relevant de la Commission nationale pour le développement et la réforme, lors d'une conférence de presse.

M. Wang a également indiqué que l'objectif de croissance de 7,5 % pour l'année sera atteint, avec un taux d'inflation de moins de 3 %.

Les réformes en cours renforceront encore plus la viabilité de l'économie chinoise, a indiqué M. Wang.

« L'approfondissement du rééquilibrage de la réforme est la clé pour améliorer le modèle de la croissance économique », a déclaré M. Wang, en ajoutant que la troisième session plénière du XVIIIe Comité central du PCC, qui doit être convoquée en octobre, donnera un cadre à la conception de la réforme d'ensemble.

Après la session, le progrès de la réforme est susceptible d'être plus rapide que prévu, a-t-il dit.

Depuis qu'elle est entrée en fonction en mars, la nouvelle équipe de direction centrale a introduit des réformes orientées sur le marché dans un éventail de secteurs, allant de l'abrogation de taxes à l'assouplissement des contrôles dans le secteur financier.

Le mois dernier, la banque centrale a abandonné la limite inférieure des taux de crédit bancaire, une étape vers la libéralisation des taux d'intérêt. Le gouvernement a également suspendu la taxe professionnelle et la taxe sur la valeur ajoutée pour les petites et moyennes entreprises.

Selon M. Wang, il est crucial de maintenir la croissance du PIB dans une marge raisonnable au deuxième semestre, bien que le taux à deux chiffres de croissance potentielle de la Chine soit tombé de 7 à 8 %.

« Nous pouvons contrôler les éventuels risques de la dette du gouvernement local et du système financier », a-t-il dit.

Wang Tao, économiste en chef de la Chine à UBS, a indiqué que le pays est susceptible de réaliser une croissance de 7,5 % cette année et qu'un rebond pourrait survenir au troisième trimestre.

M. Wang ne s'attend pas à des mesures marquantes de relance de politiques au deuxième semestre, bien que le gouvernement ait annoncé plusieurs mesures de perfectionnement pour stabiliser la croissance.

Tao Dong, économiste chevronné du Credit Suisse à Hong Kong, a déclaré que le gouvernement a la capacité de soutenir la croissance du PIB et d'atteindre son objectif de cette année, mais que le chiffre est moins important que l'amélioration de la qualité du développement économique et que l'efficacité.

Au deuxième semestre de cette année, il est possible que la zone euro soit toujours aux prises avec les questions de la dette, à moins que les pays endettés prennent des mesures pour redresser l'équilibre budgétaire; l'économie japonaise semble ralentir en dépit de fortes mesures de relance; et les États-Unis pourraient connaître un léger rebond, ce qui pourrait inciter la Federal Reserve à commencer à réduire l'assouplissement quantitatif à partir de septembre, selon M. Tao.