Projet pétrochimique à Kunming : le risque jugé « acceptable »

Zhao Zhangyuan, chercheur à l'Académie de recherche chinoise pour les sciences environnementales, a estimé qu'il fallait respecter l'opinion publique.

« Le paraxylène est certes faiblement toxique, mais il n'en est pas moins toxique, et c'est une substance chimique stable, qui aura un impact sur l'environnement après son accumulation sur le long terme. Il est donc préférable d'installer l'usine dans une région faiblement peuplée », a-t-il déclaré.

Selon un rapport publié lundi par le People's Daily, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le paraxylène parmi les substances cancérigènes de Groupe 3, au même titre que le café, dans son système de classification à cinq niveaux. La preuve de son caractère cancérigène est donc insuffisante.

La production de PX s'est développée rapidement au Japon et en Corée du Sud, tandis que la production domestique chinoise fait du sur-place. En 2012, la Chine est devenue le plus grand consommateur de paraxylène du monde, avec une demande de 13,85 millions de tonnes, cependant la capacité de production du pays ne dépassait pas 8,8 millions de tonnes, d'après le rapport.

« Il est fort probable que le projet ne voie pas le jour si le public s'y oppose fermement. Les projets de production de PX sont importants pour le développement économique, mais leur réalisation ne doit pas se faire aux frais de l'environnement », a jugé Zhao.

Depuis 2007, plusieurs projets d'usines de paraxylène à Xiamen, dans le Fujian, à Dalian, dans le Liaoning et à Ningbo, dans le Zhejiang, ont été abandonnés à la suite des manifestations publiques.

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